Allaiter à la maternité !

Allaiter à la maternité !

Visites limités à la maternité pour un allaitement favorisé !

« Restriction des visites en maternité : un impact positif sur l’allaitement, selon une étude à Nice »

Porter une mère, c’est aussi lui laisser son espace, lui laisser l’opportunité de rester dans sa bulle, son environnement safe qui la fait plonger elle même dans ses compétences, ses ressources, ses instincts, ses vagues d’émotions sans être parasitée par les peurs, les certitudes, les connaissances, voir les injonctions d’autrui.

La dernière étude réalisée au @chudenice montre un taux d’allaitement plus élevé pendant la période Covid en lien avec la limitation des visites dans le service de maternité…

– Une intimité parfois incompatible avec les visites

– Une fatigue qui favorise l’abandon de l’allaitement

Aujourd’hui, faut-il maintenir les restrictions ?

Les bébés nés en période Covid ont reçu moins de laits artificiels que le groupe « hors pandémie » (4,5 % contre 7,3 %).

Futures mamans, c’est un village dont vous avez besoin pour vous nourrir affectivement, mais c’est avant tout batir votre propre maison pour faire de votre espace votre propre Coccon !

Love Peace & Milk

 

Photo by the best @enviedeshoot avec @moveanddanse @mummood_officiel

Réference article : Nice-Matin

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Source : OMS, PNNS, HAS, ANAES, AFFSAPS

 

Telecharger ici le nouveau « Guide de l’allaitement maternel » 2023 de Santé Public France

Allaitement et alimentation

Allaitement et alimentation

Allaitement & Alimentation

« L’allaitement, une continuité »

 

D’un point de vue hormonal et nutritionnel, l’allaitement maternel est en quelque sorte un prolongement de la grossesse, de l’accouchement. 

 

Les besoins vitaminiques et minéraux sont quasi identiques, le besoin en eau augmente (au moins 2,5L par jour pour compenser le volume de lait produit, 800ml/24h en moyenne). La dépense énergétique est similaire au troisième trimestre. On estime que les besoins supplémentaires sont d’environ de 500 kcal par jour, qui évoluent au fil de l’allaitement : 595 kcal/jour entre 0 et 2 mois post-partum, et de 670 kcal/jour entre 3 et 6 mois. Il faut ainsi adapter votre alimentation en fonction. Pour cela, vous pouvez ajouter deux collations à votre alimentation journalière classique. Ce n’est pas le moment de faire un régime ! 

 

Le lait maternel est toujours nourrissant. 

Les recherches ont noté que l’alimentation n’a pas d’impact sur le taux lacté des principaux constituants du lait (protéines, lactose, cholestérol, calcium…).

Pour les lipides (=le gras), la quantité reste stable dans le lait, quelque soit l’alimentation maternelle. En revanche, la qualité des lipides lactés dépend de nos apports alimentaires, comme le taux lacté de certaines vitamines liposolubles. 

Ainsi il est préférable de consommer des acides gras essentiels ou à longue chaîne comme le DHA, essentiels pour le bon développement du cerveau et du système nerveux de notre enfant. On les trouve particulièrement dans les poissons (favorisez les petits gras). 

 

Les besoins en vitamine D pendant l’allaitement

Cette hausse des besoins commence dès la grossesse, où le fœtus dépend entièrement des apports maternels. Le développement rapide du fœtus pendant la dernière partie de la grossesse tend à limiter les réserves de vitamine D de la mère à mesure que l’incorporation de calcium dans le squelette s’accroît pendant le dernier trimestre de grossesse.

 

Au cours de l’allaitement, il est préférable de consommer suffisamment de nutriments pour vous même mais également pour les fournir à votre bébé au travers de votre lait maternel. Pour les nourrissons qui sont exclusivement allaités, le lait maternel sera ainsi leur seule source de cette vitamine.

 

 En France, 80% de la population adulte présente une insuffisance en vitamine D. Comme le taux lacté de la vitamine D (ainsi certaines vitamines liposolubles) est fonction des apports maternels, il est alors recommandé de vous supplémenter et de supplémenter votre bébé pour optimiser les apports en vitamine D. 

 

Dans son avis paru en 2021, l’Anses a retenu l’apport de 10 µg/j, soit 400 UI/j, comme référence nutritionnelle pour les nourrissons de moins de six mois. Une supplémentation en vitamine D est recommandée chez tous les enfants, notamment les enfants allaités (le lait infantile est souvent enrichi en vitamine D).

 

Cette recommandation est faite de manière générale mais il pourrait être utile de vérifier au cas par cas (à vérifier avec son médecin). En revanche, l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) a fixé une limite supérieure de sécurité à 25 μg/j (1000 UI/j) pour les nourrissons de moins d’ un an et à 50 µg/j (2000 UI/j) pour les enfants de un à dix ans (Efsa 2012).

Quels sont les aliments riches en vitamine D ?

 

  • L’anguille cuite
  • le hareng
  • le saumon 
  • le maquereau
  • le thon 
  • L’huile de foie de morue
  • Les produits laitiers

 

Quelques idées reçues :

L’allaitement favorise-t-il la perte de poids ? 

Théoriquement, cette dépense énergétique permet à la mère allaitante de perdre du poids en post-partum plus rapidement qu’en absence d’allaitement. Le lait maternel est gras et trouve sa source dans les graisses stockées lors de la grossesse.

En pratique, c’est très variable : le post-partum induit la fatigue, la convalescence physique, le manque de sommeil, de temps, l’allaitement donne faim, soif… Tout cela induit souvent un fractionnement, une augmentation des apports alimentaires, des repas moins construits, du stress, parfois le métabolisme fait de la résistance… La perte de poids liée à l’allaitement n’est pas une science exacte.

La production de lait se modifie naturellement au fil des mois dès lors que la diversification alimentaire commence (entre 4 et 6 mois) et que le bébé alterne entre le lait et l’alimentation solide. 

L’alcool et la caféine ?

L’alcool : 

Les particules d’alcool et de caféine passent dans le lait maternel (et disparaissent au bout de quelques heures). Concernant l’alcool, idéalement on garde en tête le principe de précaution : limiter au maximum l’alcool si les tétées sont trop rapprochées. Si on ne peut pas recommander la prise régulière d’alcool pendant l’allaitement, une consommation d’alcool très faible et occasionnelle est compatible avec l’allaitement.

 

Si vous souhaitez boire un verre pour une occasion, essayez de le prendre juste après une tétée, s’alimenter, et attendez entre 2 et 3 heures avant la prochaine tétée. La seule façon d’éliminer l’alcool dans le sang, et donc dans son lait, c’est de patienter.

 

La caféine

Concernant sa consommation, les recommandations sont les mêmes que pendant la grossesse : elle n’est pas interdite mais à limiter (à hauteur de 200mg/jour) en fonction de la tolérance de chaque bébé. 

 

La caféine en excès peut troubler leur sommeil de jour (siestes) et de nuit. Elle a une demi-vie plus longue dans la petite enfance, avec une élimination encore plus tardive chez les enfants nourris au sein. Certains bébés allaités pourront supporter jusqu’à 3 cafés alors que d’autres même pas un seul. On observe son bébé et on se fait confiance.

Il est conseillé de consommer la caféine de préférence en début de journée pour éviter les troubles de l’endormissement sur le début de soirée (laisser le temps à la caféine d’être éliminée par l’organisme).

Le café est la source la plus courante de caféine, mais d’autres aliments et boissons, dont le chocolat ou le cacao (en trop grande quantité), le thé, le cola et certains médicaments, en contiennent également. Le principal métabolite de la caféine agit sur les récepteurs de l’excitabilité neuronale.

 

Existe-t-il des aliments qui boostent la production de lait maternel ?

Le corps d’une femme est fait pour allaiter, nous sommes des mammifères, ne l’oublions pas ! Il arrive parfois aussi que les jeunes mamans aient besoin d’un petit coup de pouce pour augmenter leur production de lait pour leur bébé.

 

L’Academy of Breastfeeding Medecine rappelle qu’avant d’utiliser toute substance pour essayer d’augmenter la quantité de lait, il est utile d’observer la sécrétion lactée maternelle et l’efficacité du transfert du lait à l’enfant.

 

Rappelons que la consommation d’aliments dits galactogènes ne suffira pas à elle seule à booster une faible lactation.

L’important est avant tout un allaitement à la demande, sans regarder l’heure, avec des tétés fréquentes et suffisamment longues ; de positionner correctement bébé au sein pour s’assurer qu’il tète bien ; une bonne hydratation ; du repos autant que possible ; une alimentation équilibrée et variée, avec des collations.

 

Les plantes qui ont ont prouvé leur efficacité pour favoriser la lactation : le fénugrec et le moringa  

 

Et celles qui sont réputées favoriser la lactation 

– le fenouil,

– l’anis,

– le carvi ou cumin,

– le galéga

– le chardon-marie,

– le chardon béni

– le malt d’orge (bière sans alcool),

 

Vous pouvez les consommer sous forme de tisanes en faisant infuser les plantes dans de l’eau chaude cela vous permettra de rester bien hydratée.

 

La nature est bien faite ! Pendant les 3 premiers jours d’allaitement, l’apport de galactogène n’est pas conseillé : mettre bébé au sein est la meilleure façon de favoriser votre montée de lait. 

 

Existe-t-il des aliments qui freinent la production de lait maternel ?

Il existe des aliments traditionnellement connus pour avoir des effets anti-galactogènes (c’est-à-dire qui freinent la production de lait maternel) :

  • la sauge
  • le persil
  • l’oseille
  • la menthe

Un peu de persil ou de menthe sur une salade est ok bien sûr ! Il est recommandé de ne pas en consommer en trop grande quantité sauf si vous êtes en période de sevrage

 

Est-ce que certains aliments changent le goût du lait maternel ?

 

Il n’y a pas d’aliments à supprimer. 

Il existe un mythe selon lequel certains aliments (ex les choux, l’ail, l’oignon) ou produits sont connus pour donner un goût particulier au lait maternel. Ce mythe provient d’une étude qui n’a pas validé son hypothèse. Il ne faut pas bannir de votre alimentation des aliments pour leur goût (comme pendant la grossesse). Au contraire, cela apprendra la diversité à votre bébé.

Boire plus d’eau pour produire plus de lait ?

La maman ne doit pas se forcer à boire énormément, mais avoir une bouteille à proximité permet de ne pas oublier de boire, de s’hydrater correctement et d’étancher sa soif. Les mamans allaitantes ont souvent très soif, ce phénomène est dû à la sécrétion d’ocytocine responsable de la sensation de soir. 

 

Pendant l’allaitement une bonne hydratation permet de combler les pertes liées à la production de lait, transpiration, irrigation des tissus. Les études montrent que ni l’augmentation ni la restriction de la quantité de liquides consommée n’affectent le volume de lait produit. Pour produire plus de lait, mettez simplement votre bébé au sein, plus fréquemment.

 

Doit-on changer son alimentation si on veut allaiter lorsque l’on est vegan ?

Non, mais si on suit un régime végan, l’apport en vitamine B12 et zinc doit être surveillé. Il est nécessaire de garder un bon niveau de B12 en se complémentant. Mais il est tout à fait possible d’allaiter. L’idéal serait de se faire accompagner pour un suivi nutritionnel optimal.

 

Le lait maternel ne contient pas assez de fer.

Faux

Le fer est indispensable pour le bon fonctionnement de l’organisme car il entre en jeu dans diverses fonctions de notre organisme. Le plus important et le plus connu est le transport de l’oxygène, qui se fixe au niveau du fer présent dans l’hémoglobine de nos globules rouges. 

 

La quantité de fer dans le lait maternel est optimale pour votre bébé, même si elle est moins importante que celle dans le lait de vache. Le fort taux de lactose et de vitamine C dans le lait aide également à l’absorption du fer.

 

Le lait humain contient peu de fer (0,3 à 0,4 mg/l de fer), mais il est présent sous une forme hautement assimilable, plus facilement absorbable par le bébé que dans le lait de vache ou le lait infantile fortifié en fer. C’est-à-dire que le fer du lait humain est fixé sur des protéines qui en facilitent l’assimilation, et jusqu’à 50 % de ce fer est absorbé par le bébé allaité.

 

Le taux lacté de fer est constant dans le lait maternel, comme la plupart des autres minéraux. Les variations se feront dans les quantités disponibles et stockées pour la maman.

 

Un enfant né à terme n’a pas besoin d’un apport supplémentaire de fer jusqu’à 6 mois, au début de la diversification. Les réserves hépatiques en fer du nourrisson, alliées à la biodisponibilité élevée du fer présent dans le lait humain, couvrent les besoins du bébé exclusivement allaité pendant environ les 6 premiers mois. Après 6 mois, on privilégie aux légumes les apports de fer héminique comme les petits poissons, la viande etc.

 

A noter que l ‘allaitement optimise votre statut en fer : l’aménorrhée de la lactation diminue les pertes en fer.

 

  • Le bébé dispose normalement, à la naissance, d’un important stock de fer acquis pendant le dernier trimestre de la grossesse.

Pour les bébés nés à terme, le clampage tardif du cordon augmente le volume sanguin du bébé ainsi que ses réserves de fer. 

 

N’hésitez pas à en parler à votre pédiatre si vous avez des inquiétudes sur l’apport en fer de votre bébé allaité. 

Rédactrice : 

Pauline BENAROCH diététicienne & Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Source : OMS, PNNS, HAS, ANAES, AFFSAPS

 

Allaiter, combien de temps ?

Allaiter, combien de temps ?

L’allaitement maternel du petit être humain est comme pour tous les mammifères naturel et physiologique.
La naissance d’un bébé engendre le processus de lactation autrement dit la montée laiteuse.  Ainsi le petit de l’Homme se nourrit du meilleur pour son développement et sa croissance grâce au lait de sa mère. Aussi est il le plus adapté puisqu’il va tout au long de l’évolution du bébé s’adapter aux besoins spécifiques et le protéger des infections pendant toute la durée de l’allaitement.
L’OMS recommande un allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de vie de l’enfant et partiel c’est à dire un allaitement maternel complémenté d’une diversification progressive par l’introduction d’aliments autre que le lait.
Le taux d’allaitement maternel exclusif en France avoisine les 56,3 %  en 2021 contre 94,6€ au Brésil par exemple.
L’allaitement dit partiel est recommandé jusqu’au moins 2 ans de l’enfant de manière physiologique par l’OMS depuis 2006.
En France le taux d’allaitement maternel exclusif au delà des 3 premiers mois est très bas contrairement aux autres pays et l’on passe à 22,8 % pour les plus de 6 mois, 13,1% pour les plus de 12 mois.

L’allaitement maternel par ailleurs peut durer pour certaines familles jusqu’à 5 à 7 ans. 

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Référence
CS9 éme Mois
CS24 éme Mois
Assouplissement par contre pression

Assouplissement par contre pression

L’assouplissement par contre pression est une méthode utilisée en cas d’œdème mammaire comme l’engorgement.
Cette technique est utilisée afin de soulager la pression exercée sur le mamelon. Elle  permet ainsi d’assouplir le sein et de favoriser l’éjection du lait devenue parfois difficile. L’assouplissement va permettre également une meilleure prise en bouche du sein par le bébé et faciliter ainsi le drainage du sein pour un assouplissement complet par la tétée.
Le massage sera exercé avec vos deux mains, soit avec trois ou 4 doigts de chaque main, soit avec un doigt de chaque main (pouce et index). Appuyez doucement vers la poitrine pendant 60 secondes et plus. Alternez les quadrants, lorsque la pression est exercée avec un seul doigt de chaque main. Répétez plusieurs fois si nécessaire.

Exercer ce massage juste avant la mise au sein ou avant l’utilisation d’un tire lait.

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com
 

Référence : la Leche League France lllfrance.org

Allaiter protège votre bébé

Allaiter protège votre bébé

Allaitement et COVID-19

 

Allaiter protège votre bébé !

 

Dès la conception, la femme et la future famille se projettent dans une parentalité pensée et rêvée. C’est dans la mise en place de l’allaitement maternel et dans l’élaboration de leur parentalité que leurs besoins vont émaner.

 

L’allaitement maternel est une valeur sûre en matière de croissance et d’immunité pour nos bébés.

 

Lors d’un état d’urgence sanitaire, l’allaitement est un choix censé. Il nécessite des informations claires et un choix éclairé pour bien démarrer.

 

La tétée dans la première heure de naissance protège le bébé contre les infections virales.

 

Pour toutes femmes qui accouchent dans cette crise sanitaire, l’accouchement et l’allaitement sont souvent accompagnés d’anxiété et de peur.

 

Sachez que le virus n’est pas détecté dans le lait maternel.

 

Perspective scientifique

En 2020 le virus COVID-19 fait partie d’une grande famille de Coronavirus appelé aussi SARS-CoV-2. Covid pour Co (corona), VI (virus), D (disease). Les symptômes ressemblent à une grippe saisonnière avec une fièvre supérieure à 38 °C, associée à des signes respiratoires, parfois des troubles digestifs.

 

Sa transmission s’effectue essentiellement par les gouttelettes respiratoires et après un contact avec les mains et les surfaces (persistance sur une surface durant plusieurs heures). Sa contagiosité est importante et pourrait concerner des personnes ne déclarant pas de symptôme. L’objectif est donc de limiter la propagation en limitant les contacts physiques et d’utiliser les gestes barrières comme le confinement, le lavage des mains régulier, le nettoyage rigoureux des surfaces.

 

Une citation récente du Dr. Marc Pillot est pertinente :

« La prudence est de mise surtout au contact des personnes sensibles, les femmes enceintes et les jeunes nourrissons non contaminés »(14)

 

Allaitement maternel, les avantages !

C’est en limitant la propagation du virus que le taux de morbi-mortalité va diminuer.

 

Au cœur de cette pandémie, il est impératif de rappeler l’effet protecteur de l’allaitement maternel. Le lait maternel humain est antimicrobien et antiviral. Il renforce l’immunité du bébé, diminue leur vulnérabilité aux infections et leur nombre d’hospitalisations. Il est hautement bénéfique d’allaiter directement au sein. L’allaitement est recommandé de manière exclusive jusqu’à 6 mois et de manière partielle jusqu’à au moins deux ans. Par ailleurs, un allaitement mixte (allaitement et préparations pour nourrisson) apportera un degré de protection supérieur à un non allaitement.

 

L’effet protecteur est important surtout les premiers jours grâce au colostrum de part, la présence accrue des anticorps IgA, (immunoglobuline spécifique) et des millions de globules blancs fabriqués luttant contre les infections.

 

Selon Suzanne Colson, Il est indispensable de mettre le bébé « à la bonne adresse » les trois premiers jours au minimum. Le « Tummy-time » naturel ou le contact ventral continu du bébé contre sa mère favorise le bon démarrage de l’allaitement, l’efficacité des tétées et le développement de la motricité du bébé. Ce qui est intéressant dans l’approche « Biological Nurturing » ou l’allaitement instinctif, c’est de prendre le temps d’observer les comportements spontanés des mères et leur bébé. Les réflexes du bébé l’aide à trouver une position le plus souvent proche de celle qu’il avait dans le ventre pour optimiser et rendre pérenne l’allaitement maternel.

 

Le lait maternel couvre parfaitement les besoins nutritionnels et optimise la croissance du nourrisson en fonction de son âge au-delà de ses propriétés auto-immunes ! De plus, les hormones de croissance naturellement présentes dans le lait maternel (contrairement au lait de préparation pour nourrissons où elles sont absentes) contribuent fortement au développement harmonieux de l’enfant.

 

Le portage sécuritaire permettra également de garder le bébé en contact proximal pour favoriser l’allaitement maternel et l’attachement mère bébé.

 

Règles d’Or…

 

Si vous êtes en bonne santé, vous n’avez pas de symptômes :

  • Respectez les règles du confinement
  • Lavez-vous les mains rigoureusement et souvent

 

  • Pratiquez le BN « garder votre bébé à la bonne adresse » autant que possible et proposer l’allaitement à votre bébé en état de veille et de sommeil

 

  • Allaitez votre bébé pour renforcer ses défenses immunitaires

 

Si vous avez des symptômes ou êtes positive au COVID-19:

  • Lavez-vous les mains systématiquement avant et après avoir été en contact avec votre bébé.

 

  • Portez un masque chirurgical lorsque votre bébé est a sein ou dans vos bras.

 

  • Désinfectez les surfaces et les jouets de votre bébé

 

 

Si vous êtes hospitalisée

  • Tirez votre lait que si la mise au sein est impossible (1), tout en prenant les précautions nécessaires

 

  • Administrez le lait maternel à votre nourrisson par une personne en bonne santé

 

  • Ne donnez pas de biberon; préférez la tasse, le dispositif d’aide à l’allaitement au doigt avec un gant de préférence, le verre, la cuillère, la seringue, la pipette

 

  • Si vous cohabitez avec votre bébé, le lit doit être à 2 mètres de distance de votre lit

 

 

En cas de contamination maternelle durant la période périnatale, la prise en charge se fera au « cas par cas ». L’état de la mère sera pris en compte ainsi que la vigilance de l’application des gestes barrières dans les établissements d’accueil.

 

 

En bref 

 

En cas de non contamination

  • Respectez les règles d’hygiène strictes et le confinement

 

  • Prenez soin de votre confort pour allaiter votre bébé

 

  • Favorisez la mise au sein en direct et le portage

 

En cas de contamination 

  • Respectez les règles d’hygiène strictes et le confinement

 

  • Limitez le risque d’exposition du nourrisson aux sécrétions respiratoires

 

  • Désinfectez les surfaces et les jouets selon les modalités

 

  • Maintenez votre lactation avec un tire-lait si votre condition générale ne permet pas la mise au sein

 

  • Familiarisez vous avec les modalités de désinfection du tire-lait selon la procédure de bionettoyage

 

  • Administrez le lait maternel à votre enfant par une personne en bonne santé et pas au biberon

 

  • Familiarisez-vous avec les modes de conservation du lait maternel

 

 

Attention : Pour les bébés de moins d’un mois, limiter le risque d’exposition du nourrisson aux secrétions respiratoire d’autrui ; c’est à dire ne pas laisser le bébé dans les bras des personnes étrangères à votre foyer.

 

 

Don de lait et COVID-19

La pénurie de lait maternel est un risque pour les nouveau-nés prématurés. Il s’agit pour eux d’une chance supplémentaire de bénéficier d’une alimentation au plus près de leurs besoins et de leur apporter les anticorps nécessaires pour lutter contre les bactéries et les virus.

 

Les recommandations sont identiques et les trois critères suivants ont été ajoutés au questionnaire de santé habituel adressé aux donneuses :

 

  • Symptômes évocateurs du COVID-19

(fièvre, toux…)

  • Un contact avec un porteur atteint
  • Un séjour récent dans les régions touchées.

 

Renseignez-vous auprès des lactariums de votre région pour faire un don !

 

http://association-des-lactariums-de-france.fr

 

Afin de lutter contre la pénurie des préparations pour nourrisson, l’allaitement reste le meilleur choix pour satisfaire de manière gratuite, intarissable et la plus adaptée, les besoins de nos bébés.

 

Professionnels accompagnants

  • Ne pas séparer la mère et le bébé en cas de COVID-19
  • Ne pas dévaloriser les avantages du lait maternel (Le lait humain est une couverture immunitaire inégalable et parfaitement adaptée à l’environnement microbien et viral de la mère)
  • Encourager les mères à être pro-active et à allaiter leur bébé « à la bonne adresse » pour favoriser l’attachement et l’allaitement prolongé

 

Pour trouver une personne spécialisée en allaitement ; renseignez vous sur le site des consultantes en lactation IBCLC https://www.consultants-lactation.org/les-ibclc/

 

 

Pensons également à l’écologie dans cet état d’urgence mondiale.

 

L’allaitement maternel c’est « zéro déchet ».

Du producteur directement au consommateur !

 

Allaiter : ECO BIO LOGIQUE !!!

 

  • Utiliser un tire-lait par personne infectée, la mise en place de   précautions du lavage des mains avant et après l’expression sont recommandées, toutes les pièces du tire-lait en contact avec le lait maternel doivent être lavées et l’ensemble du tire-lait désinfecté selon les normes de bionettoyage.

 

Céline Bourganeuf

Consultante en lactation IBCLC

Accompagnante BN, Approche Colson

www.lesbbbio.fr       constact@lesbbbio.fr

 

Références :

  1. Cas mondiaux de la Covid-19 : https ://www.gisaid.org/epiflu- applications/global-cases-covid-19/

le 12/03/2020 4

  1. INSERM : Dossier sur les Coronavirus – Du simple rhume au syndrome respiratoire aigu sévère – https ://www.inserm.fr/information-en- sante/dossiers-information/coronavirus-sras-cov-et-mers-cov
  2. OMS : Maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) : questions-réponses https ://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus- 2019/advice-for-public/q-a-coronaviruses
  3. Santé Publique France : Covid-19 : ce que l’on sait sur le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 – https://www.santepubliquefrance.fr/
  4. Wu Z, Mc Googan JM. : Characteristics of and Important Lessons From the Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) Outbreak in China : Summary of a Report of 72 314 Cases From the Chinese Center for Disease Control and Prevention. JAMA. Published online February 24, 2020. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2762130
  5. Favre G, Pomar L and al : 2019-nCoV epidemic : what about pregnancies ? The Lancet February 06, 2020 https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140- 6736(20)30311-1/fulltext
  6. Huijun Chen, Juanjuan Guo, Chen Wang and al : Clinical characteristics and intrauterine vertical transmission potential of COVID-19 infection in nine pregnant women : a retrospective review of medical records

The Lancet, Volume 395, Issue 10226, P809-815, March 07, 2020

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140- 6736(20)30360-3/fulltext

  1. Jie Qiao : What are the risks of COVID-19 infection in pregnant women ? The Lancet, Volume 395, Issue 10226, P760-762, March 07,2020 https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140- 6736(20)30365-2/fulltext
  2. Wei M, Yuan J, Liu Y and al. Novel Coronavirus Infection in Hospitalized Infants Under 1 Year of Age in China. JAMA. Published online February 14, 2020. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2761659
  3. Pr Jérome Salomon, Directeur Général de la Santé, le 11/03/2020
11. Santé Publique France : Grippe – Bulletin épidémiologique du 04/03/2020
  4. Dr Jack Newman : How Breast Milk Protects Newborns (site LLL Chine) https://mp.weixin.qq.com/s/Hh6J2leEanO0rbm3Pp8b8Q
  5. Recommandation régional COVID-19 en maternité ARS COVID-19 – Doctrine Maternités, version 1, 20/03/2020, Page 1 sur 19

https://www.iledefrance.ars.sante.fr/coronavirus-covid-19

  1. Maladie COVID-19 : Epidémie, maternité et allaitement (article LLL France) Dr Marc Pilliot, Pédiatre 12/03/2020

https://www.lllfrance.org/vous-informer/actualites/2106-allaitement-et-coronavirus

  1. Biological nurturing, l’art de l’allaitement instinctif, Praeclarus Press,Dr Suzanne Colson, édition 2019