Les avantages de l’allaitement

Les avantages de l’allaitement

L’allaitement offre une multitude d’avantages significatifs tant pour le bébé que pour la personne allaitante. En voici les principaux :

Pour le bébé :

– Nutrition optimale et équilibrée : Le lait hulain est parfaitement adapté aux besoins nutritionnels spécifiques du nourrisson en constante évolution. Il contient le juste équilibre de protéines, de graisses, de glucides, de vitamines et de minéraux, facilement digestibles et biodisponibles.

– Protection immunitaire renforcée : Le lait humain est riche en anticorps, en enzymes et en cellules immunitaires qui protègent le bébé contre les infections bactériennes, virales et parasitaires (diarrhées, infections respiratoires, otites, etc.).

– Réduction du risque de certaines maladies : Des études ont montré que l’allaitement maternel est associé à un risque plus faible de développer certaines affections à court et à long terme, telles que :

L’asthme et les allergies
L’eczéma
Le diabète de type 1 et 2
L’obésité infantile
La leucémie infantile
Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN)

– Meilleure digestion et moins de troubles gastro-intestinaux : Le lait humain est plus facile à digérer que le lait de préparation pour nourisson, ce qui entraîne moins de régurgitations, de constipation et de diarrhées chez le bébé.

– Développement cognitif potentiellement amélioré : Certaines études suggèrent que les bébés allaités pourraient avoir un développement cognitif légèrement supérieur.

– Développement oral et facial optimal : La succion au sein favorise un bon développement des muscles de la bouche et de la mâchoire, ce qui peut avoir un impact positif sur la parole et l’alignement des dents.

– Lien affectif renforcé : Le contact peau à peau pendant l’allaitement favorise la libération d’hormones comme l’ocytocine, renforçant le lien émotionnel et l’attachement entre la personne allaitante et l’enfant.

Pour la personne allaitante :

– Rétablissement post-partum plus rapide : L’allaitement stimule la contraction de l’utérus, ce qui aide à réduire les saignements post-partum et à retrouver plus rapidement la taille de l’utérus d’avant la grossesse.

– Réduction du risque de certaines maladies à long terme : Des études ont montré que l’allaitement est associé à un risque plus faible de développer :
Le cancer du sein et de l’ovaire
Le diabète de type 2
L’ostéoporose
Les maladies cardiovasculaires

– Aide à la perte de poids post-grossesse : L’allaitement consomme des calories, ce qui peut faciliter la perte de poids après l’accouchement (bien que cela varie d’une personne à l’autre).

– Aspect pratique et économique : Le lait humain est toujours disponible, à la bonne température et ne coûte rien. Il évite l’achat, la préparation et la stérilisation des biberons et du préparation commerciale pour nourrisson.

– Bien-être émotionnel : La libération d’ocytocine pendant l’allaitement favorise un sentiment de calme, de bien-être et de relaxation chez la personne allaitante.

– Espacement des naissances (méthode MAMA) : L’allaitement exclusif, fréquent et à la demande pendant les six premiers mois peut avoir un effet contraceptif (méthode de l’aménorrhée lactationnelle), bien que cette méthode ne soit pas fiable à 100%.

Il est important de noter que même une durée limitée d’allaitement apporte des bénéfices significatifs pour le bébé et la mère.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un allaitement exclusif pendant les six premiers mois de vie et sa poursuite, avec l’introduction d’aliments complémentaires appropriés, jusqu’à l’âge de deux ans et au-delà, aussi longtemps que la personne allaitante et l’enfant le souhaitent.

Céline

#allaitement #bienfaitsdelallaitement #allaiterunchoicundroit

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Sommeil et allaitement

Sommeil et allaitement

Ah, le sommeil… Vaste sujet, source infinie de questions et parfois de nuits agitées pour les jeunes parents ! Lorsqu’on choisit d’allaiter, de nouvelles interrogations émergent : l’allaitement influence-t-il le sommeil de mon bébé ? Et le mien, dans tout ça ? En tant que consultante en lactation, je suis là pour vous éclairer et vous rassurer.

Le sommeil du nourrisson allaité : une physiologie à part entière

Il est essentiel de comprendre que le sommeil d’un nouveau-né allaité est physiologiquement différent de celui d’un bébé nourri au préparation pour nourrisson (PPN). Le lait humain, avec sa composition dynamique et ses nutriments facilement digestibles, est métabolisé plus rapidement. Cela signifie que les bébés allaités ont naturellement un rythme d’alimentation plus fréquent, y compris la nuit.

  • Des tétées nocturnes fréquentes : une norme physiologique. Ces tétées ne sont pas un signe de « mauvaises habitudes » ou d’un manque de satiété, mais bien une réponse aux besoins nutritionnels et émotionnels du bébé. Le lait huamin est digéré en 40 min et 1h30, contre 2 à 4 heures pour les PPN.
  • Des cycles de sommeil plus courts : Les bébés allaités ont tendance à avoir des cycles de sommeil plus courts et plus fréquents, avec des phases de sommeil léger plus importantes. Cela facilite les tétées nocturnes et la proximité avec la mère, favorisant la régulation de leur température, de leur rythme cardiaque et de leur respiration.
  • La mélatonine : l’alliée du sommeil. Le lait humain contient naturellement de la mélatonine, l’hormone du sommeil, avec un pic de production la nuit. Téter au sein le soir et la nuit peut donc aider à réguler le rythme circadien du bébé.

L’allaitement : un facilitateur du sommeil parental ?

Contrairement aux idées reçues, l’allaitement peut en réalité favoriser le sommeil des parents, notamment de la mère :

  • La proximité : un atout pour les tétées nocturnes. Avoir bébé près de soi, que ce soit en co-sleeping sécurisé ou dans un lit cododo, permet des tétées plus rapides et moins perturbantes pour le sommeil de la mère. Pas besoin de se lever, de préparer un biberon… Un simple glissement de bébé au sein et tout le monde peut se rendormir plus facilement.
  • Les hormones de l’allaitement : des somnifères naturels. La prolactine et l’ocytocine, hormones libérées pendant la tétée, ont des effets relaxants et favorisent l’endormissement de la mère.
  • Un lien unique et apaisant. L’allaitement crée un lien profond et sécurisant entre la mère et son bébé, ce qui peut réduire l’anxiété et favoriser un sommeil plus serein pour les deux.

Conseils pour optimiser le sommeil de tous :

  • Répondre aux besoins de bébé : Proposer le sein à la demande, de jour comme de nuit, est essentiel pour un allaitement réussi et pour rassurer bébé.
  • Créer un environnement de sommeil sécurisé et confortable : Une température agréable 19°c, une faible luminosité et peu de bruit favorisent l’endormissement.
  • Explorer le co-sleeping sécurisé ou le lit cododo : Si cela vous convient et que les règles de sécurité sont respectées, cela peut faciliter les tétées nocturnes.
  • Optimiser les tétées de jour : Des tétées efficaces et régulières pendant la journée peuvent parfois espacer un peu les tétées nocturnes, sans jamais forcer le rythme de bébé.
  • Se faire confiance et demander de l’aide : Chaque famille est unique. N’hésitez pas à solliciter votre partenaire, votre entourage ou des professionnels de santé pour vous soutenir.

En conclusion, le sommeil des bébés allaités et de leurs parents est un équilibre délicat, régi par la physiologie et le lien unique de l’allaitement. Si les tétées nocturnes sont une norme au début, elles tendent à s’espacer naturellement avec la croissance de l’enfant. En comprenant les spécificités du sommeil du bébé allaité et en mettant en place des stratégies adaptées, il est tout à fait possible de trouver un rythme qui convienne à toute la famille, favorisant ainsi des nuits plus sereines pour tous.

N’oubliez jamais : chaque bébé est différent, et chaque parcours d’allaitement est unique. Faites confiance à votre instinct et n’hésitez pas à vous faire accompagner par une consultante en lactation IBCLC pour des conseils personnalisés.

Mots-clés: sommeil bébé, sommeil parents, allaitement, tétées nocturnes, co-sleeping, rythme circadien, IBCLC

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson

Doula
celinebourganeuf.com

La place du Co parent !

La place du Co parent !

Co parent, un rôle clé dès la maternité : Comment accompagner avant, pendant et après l’accouchement

Le séjour à la maternité marque le début d’une nouvelle aventure : la parentalité.

En tant que co parent, votre présence active et soutenante est cruciale pour tisser des liens uniques avec votre bébé et soutenir la maman dans cette période de transition.

Avant l’accouchement : être disponible à 100%

Parler ensemble du projet de naissance :

Prenez le temps d’écouter les souhaits de votre compagne, qui peuvent évoluer le jour J. En cas de doutes, n’hésitez pas à en discuter avec l’équipe médicale.

Être attentif aux besoins de votre compagne : Répondez à ses besoins dans la mesure du possible. Écoutez ses ressentis et veillez à son confort.

Gérer les aspects pratiques : Organisez la garde des aînés, gérez les dossiers administratifs, préparez la valise pour la maternité. Votre efficacité lui permettra de se concentrer sur son accouchement.

Au moment de l’accouchement : être un soutien sans failles

La rassurer : Votre rôle est de la rassurer et de l’aider à se concentrer. Restez serein et transmettez-lui vos ondes positives.

La soulager : Gestes tendres, massages, respiration en duo… Trouvez ce qui fonctionne pour elle.

L’encourager : Parlez-lui, valorisez-la, rappelez-lui les conseils de la sage-femme.

Après l’accouchement : se centrer sur la maman et le bébé

Tisser les premiers liens avec son bébé : Le peau à peau, les câlins, le change, l’habillage, la lecture… Ces moments privilégiés favorisent la création du lien d’attachement.

Le co parent « doit-il » rester à la maternité la nuit ? : Si la maternité le permet, discutez-en avec votre compagne. Votre présence peut être un soutien précieux.

Créer une bulle protectrice : Limitez les visites à la maternité pour favoriser le repos de la diade et la découverte du bébé.

Préparer le retour à la maison : Réfrégirateur rempli, siège auto installé, maison rangée… Anticipez les besoins pour faciliter le retour.

Et si je me sens dépassé ?

Il est normal de se sentir submergé par l’émotion ou les nouveautés. Les équipes médicales sont là pour vous guider. N’hésitez pas à poser vos questions sur les soins, l’allaitement ou le rythme du bébé.

Le rôle du co parent dans l’allaitement : un soutien indispensable

Le co parent joue un rôle essentiel dans le soutien de la personne qui allaite.

Il peut aider en s’occupant des tâches ménagères, en apportant de l’eau et des collations à sa compagne, et en encourageant et en la rassurant.

Il peut également participer aux soins du bébé, comme le bain et le change, ce qui permet à la personne allaitante de se reposer.

Leco parent peut aussi faire du peau à peau avec son bébé.

En conclusion, votre présence et votre soutien sont des cadeaux inestimables pour la diade.

N’hésitez pas à vous impliquer pleinement dans cette merveilleuse aventure de la parentalité.

Trouver rapidement une consultation, prenez rendez-vous sur Doctolib (vidéo ou cabinet) pour préparer votre projet sereinement.

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson

contact@celinebourganeuf.com
celinebourganeuf.com

Source : OMS, PNNS, HAS, ANAES, AFFSAPS

 

Le droit des femmes

Le droit des femmes

Droits fondamentaux et égalité 

Égalité des droits : Les femmes ont droit à l’égalité avec les hommes dans tous les domaines : juridique, politique, économique, social et culturel.

Droits humains : Les droits des femmes sont des droits humains. Cela signifie qu’ils sont universels, inaliénables et indivisibles.
Non-discrimination : Les femmes doivent être protégées contre toutes les formes de discrimination fondée sur le sexe.
Droits spécifiques

Droit à la santé : Cela inclut l’accès à la santé sexuelle et reproductive, la contraception, l’avortement et les soins de maternité.

Droit à l’éducation : Les filles et les femmes ont le droit à une éducation de qualité à tous les niveaux.
Droit au travail : Les femmes ont le droit à un travail décent, à un salaire égal pour un travail égal et à la protection contre la discrimination au travail.

Droit à la participation politique : Les femmes ont le droit de voter, d’être élues et de participer à la vie politique.

Droit à l’autonomie corporelle : Les femmes ont le droit de prendre leurs propres décisions concernant leur corps et leur sexualité.

Droit à vivre sans violence : Les femmes ont le droit d’être protégées contre toutes les formes de violence, y compris la violence domestique, le harcèlement sexuel et les mutilations génitales féminines.
Évolutions et défis

Les droits des femmes ont considérablement progressé au cours du XXe siècle, mais des inégalités persistent dans de nombreux pays.

Les défis actuels comprennent la lutte contre les violences faites aux femmes, la promotion de l’égalité salariale, l’amélioration de l’accès à l’éducation et à la santé, et la lutte contre les stéréotypes de genre.

L’égalité entre les femmes et les hommes est un processus continu qui nécessite l’engagement de tous.

Quelques dates clés en France

1944 : Droit de vote des femmes
1967 : Loi Neuwirth autorisant la contraception
1975 : Loi Veil autorisant l’IVG
1983 : Loi Roudy sur l’égalité professionnelle
2014 : Loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes

L’allaitement : un droit fondamental des femmes

L’allaitement est bien plus qu’une simple méthode d’alimentation infantile. C’est un droit fondamental des femmes, ancré dans le respect de leur corps et de leurs choix. En tant que consultante en lactation IBCLC, je suis témoin quotidiennement de la force et de la détermination des mères à offrir le meilleur à leurs enfants. Mais trop souvent, ce droit est bafoué par des normes sociales obsolètes, des politiques d’entreprise inadaptées et un manque de soutien généralisé.

Le droit à l’information et au soutien

Toute femme a le droit de recevoir une information complète et impartiale sur l’allaitement, ses avantages et ses défis potentiels. Cela inclut l’accès à un soutien qualifié, comme celui offert par les consultantes en lactation IBCLC, pour l’aider à surmonter les difficultés et à atteindre ses objectifs d’allaitement.

Le droit à l’allaitement en public

L’allaitement est un acte naturel et normal. Les femmes ont le droit d’allaiter leur enfant partout où elles sont autorisées à être, sans se sentir jugées ou stigmatisées. Les lieux publics, les restaurants, les transports en commun et les lieux de travail doivent être des environnements accueillants pour les mères allaitantes.

Le droit à l’allaitement au travail

Les femmes ne devraient pas avoir à choisir entre leur carrière et leur désir d’allaiter. Les employeurs ont la responsabilité de créer des environnements de travail favorables à l’allaitement, en offrant des pauses appropriées, des espaces dédiés et un soutien adéquat.

Le droit à l’autonomie corporelle

L’allaitement est une décision personnelle qui doit être respectée. Les femmes ont le droit de choisir la durée et la manière dont elles allaitent, sans pression ni jugement extérieur. Leur autonomie corporelle doit être au cœur de toutes les décisions relatives à l’allaitement.

L’importance de l’engagement collectif

La défense des droits des femmes en matière d’allaitement est une responsabilité collective. Les professionnels de la santé, les décideurs politiques, les employeurs et la société dans son ensemble doivent s’engager à créer un environnement favorable à l’allaitement, où les femmes se sentent soutenues et respectées.

En tant que consultante en lactation IBCLC, je m’engage à défendre ces droits et à soutenir chaque femme dans son parcours d’allaitement. Ensemble, nous pouvons construire un avenir où l’allaitement est reconnu et respecté comme un droit fondamental des femmes.

Informations supplémentaires

  • Législation française :
    • La loi française protège le droit des femmes à allaiter en public.
    • Le Code du travail prévoit des dispositions pour les femmes allaitantes au travail, notamment des pauses d’allaitement

 

  • Organisations de soutien :
    • La Leche League France : une association qui offre un soutien bénévole aux mères allaitantes.
    • Les consultantes en lactation IBCLC : des professionnelles de la santé spécialisées dans l’allaitement sur le site de l’AFCL 
    • La COFAM

Où trouver plus d’informations ?

Amnesty International : Droits des femmes
Égalité femmes-hommes : gouvernement.fr

Vie publique.fr : l’évolution des droits des femmes

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Les pleurs du soir

Les pleurs du soir

 Les pleurs du soir de bébé sont un phénomène courant et peuvent être déroutants pour les parents. Ils surviennent généralement en fin de journée, souvent au moment du coucher, et peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures. Bien qu’il n’y ait pas de cause unique et universelle à ces pleurs, plusieurs facteurs peuvent y contribuer.

Causes possibles des pleurs du soir :

  • Fatigue: Bébé a accumulé de la fatigue tout au long de la journée et les pleurs sont une manière d’exprimer son besoin de repos.
  • Surstimulation: La journée a été riche en stimulations (lumière, bruits, interactions) et bébé a du mal à gérer cet afflux d’informations. Les pleurs sont une façon de relâcher la tension.
  • Décharge émotionnelle: Bébé a vécu des émotions intenses (joie, frustration, peur) pendant la journée et les pleurs du soir lui permettent de les évacuer.
  • Inconfort: Bébé peut avoir faim, soif, être trop chaud ou trop froid, avoir des coliques ou des douleurs dentaires.
  • Besoin de réconfort: Bébé peut simplement avoir besoin de se sentir rassuré, câliné et en sécurité auprès de ses parents.

Comment gérer les pleurs du soir :

  • Observer bébé: Essayez de comprendre les signaux que bébé envoie. Est-ce qu’il a faim, est-ce qu’il est fatigué, est-ce qu’il a besoin d’être changé ?
  • Offrir un environnement calme: Baissez la lumière, réduisez les bruits et créez une atmosphère propice à la détente.
  • Rassurer bébé: Prenez-le dans vos bras, parlez-lui doucement, bercez-le et faites-lui des câlins.
  • Proposer une routine: Mettez en place une routine du soir régulière avec un bain, un massage, une histoire ou une berceuse.
  • Être patient: Les pleurs du soir peuvent être éprouvants pour les parents, mais il est important de rester calme et patient.
  • Le lait maternel: un cocktail personnalisé au fil des heures

Adaptation aux rythmes circadiens: En adaptant l’heure des tétées ou du don de lait tiré, les parents peuvent aider leur bébé à réguler son sommeil et son éveil.

    • Amélioration de la qualité du sommeil: En proposant du lait riche en mélatonine le soir, les parents peuvent favoriser un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond chez leur bébé.
    • Optimisation de la nutrition: En adaptant l’heure des tétées, les parents peuvent s’assurer que leur bébé reçoit les nutriments dont il a besoin à chaque moment de la journée.
    • Le rôle des hormones: Des chercheurs ont mis en évidence que certains composants du lait maternel, notamment la mélatonine (l’hormone du sommeil) et le cortisol (l’hormone du réveil), fluctuaient au cours de la journée. Ainsi, le lait maternel tiré de nuit serait plus riche en mélatonine, favorisant un sommeil paisible chez le bébé. À l’inverse, le lait tiré le matin serait plus riche en cortisol, stimulant l’éveil et l’activité.

Il est important de noter que chaque bébé est unique et que les causes des pleurs du soir peuvent varier d’un enfant à l’autre. Il est donc essentiel d’observer attentivement votre bébé et de faire preuve d’empathie pour comprendre ses besoins et l’aider à se sentir mieux.

Voici quelques conseils supplémentaires :

  • Faire attention aux siestes: Assurez-vous que bébé fait des siestes adaptées à son âge tout au long de la journée.
  • Éviter la surstimulation: Limitez les activités stimulantes en fin de journée et privilégiez les moments calmes.
  • Maintenir une température ambiante agréable soit 19°c: Vérifiez que la chambre de bébé n’est ni trop chaude ni trop froide.
  • Utiliser un porte-bébé: Le portage peut aider à apaiser bébé et à le rassurer.
  • Allaiter à la demande: L’allaitement c’est 80% du temps affectif et 20% seulement nutritif.
  • Ne pas hésiter à consulter: Si vous êtes inquiet ou si les pleurs persistent, n’hésitez pas à consulter votre IBCLC.

J’espère que ces informations vous seront utiles. N’hésitez pas à poser d’autres questions si vous en avez.

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Allaitement et cardiopathie

Allaitement et cardiopathie

L’allaitement maternel, un atout précieux pour les nourrissons atteints de cardiopathie : données scientifiques à l’appui

Par Céline Bourganeuf, Consultante en lactation

Pourquoi privilégier l’allaitement en cas de cardiopathie ?

 

L’allaitement maternel est l’alimentation recommandée pour les nouveau-nés, y compris ceux atteints de cardiopathie congénitale.

De nombreux professionnels de santé pensent, à tort, que l’allaitement est impossible pour les bébés atteints de cardiopathie congénitale.

Cet article vise à démontrer les avantages spécifiques de l’allaitement pour ces enfants, en s’appuyant sur les recherches actuelles.

Avantages de l’allaitement pour les bébés atteints de cardiopathie congénitale : 

Facilité de tété : L’allaitement au sein est plus facile pour les bébés atteints de cardiopathie que l’alimentation au biberon, car il est plus naturel, ce qui leur permet de mieux téter, avaler et respirer, et donc d’absorber plus d’oxygène.

Rythme cardiaque amélioré : L’augmentation de l’apport en oxygène contribue à normaliser le rythme cardiaque des bébés atteints de cardiopathie congénitale.

Meilleure croissance : Les bébés allaités ont une meilleure croissance. 
Composition idéale : Le lait humain est une substance vivante, dont la composition s’adapte aux besoins spécifiques de chaque nourrisson, y compris ceux atteints de cardiopathie. Il est riche en anticorps, en facteurs de croissance et en prébiotiques, essentiels au développement immunitaire et digestif de l’enfant.
Digestion facilitée : La facilité de digestion du lait humain est un atout majeur pour les nourrissons cardiaques, souvent sujets à des troubles digestifs. Les protéines du lait sont plus facilement hydrolysées, réduisant ainsi le risque d’allergies et de troubles gastro-intestinaux.
Meilleure santé : L’allaitement maternel améliore l’état de santé général des bébés atteints de cardiopathie.

Réduction du risque d’entérocolite : Le lait maternel réduit le risque d’entérocolite, une inflammation grave de la muqueuse intestinale, particulièrement en période préopératoire.

Protection contre les infections : Le lait maternel apporte des systèmes de défense contre les infections, notamment gastro-intestinales et respiratoires.

Séjours hospitaliers réduits : Les enfants allaités ont des séjours hospitaliers plus courts.
Meilleure oxygénation : Les bébés atteints de cardiopathie trouvent plus facile de téter, avaler et respirer quand ils sont allaités au sein, c’est une méthode plus naturelle que le biberon. Ce faisant, ils absorbent davantage d’oxygène, ce qui contribue à normaliser leur rythme cardiaque.

Confort : Il est important de veiller au confort de l’enfant cardiaque pendant l’alimentation, car il peut être plus essoufflé et fatigué, surtout avant ou après une chirurgie. L’allaitement au sein, de par sa nature, peut aider à ce confort.

Techniques d’allaitement et soutien

Mise au sein fréquente : Les bébés cardiaques doivent être mis au sein très fréquament 8 à 12 fois par jour minimum, pendant un maximum de 20 minutes par tétée. c’est ce qu’on appel un allaitement fractionné.

Positions d’allaitement : La consultante en lactation ou l’infirmière peuvent aider à trouver les positions d’allaitement les plus confortables pour le bébé, en tenant compte de son état et des éventuelles interventions chirurgicales qu’il a subies.

Expression du lait humain : Si l’allaitement au sein n’est pas possible, il est important de maintenir une production de lait suffisante en utilisant un tire-laitou une expression manuelle efficace. Le lait humain peut être donné au biberon, à la tasse, ou par sonde gastrique si nécessaire.

Soutien au parent allaitant : Un soutien actif du parent allaitant est important afin d’optimiser l’allaitement, avec un programme de soutien et de prêt de tire-lait performant. Les parents allaitants ayant un soutien ont plus de succès dans l’allaitement. Il est important de maintenir un volume de lait humain suffisant en stimulant laprolactine aussi lanuit entre minuit et 5h.

Compléments si nécessaire : Si la quantité de laithumain n’est pas suffisante, des compléments tels que le lait de préparation pour nourisson ou des suppléments énergétiques peuvent être proposés.

Alimentation par sonde gastrique : Si l’alimentation par voie orale est trop difficile, une sonde gastrique peut être utilisée pour assurer un apport nutritionnel suffisant.

Difficultés et solutions

Difficultés d’allaitement : Les bébés cardiaques peuvent avoir des difficultés à téter, s’essouffler ou se fatiguer rapidement. Il est conseillé de fractionner les repas et d’augmenter l’apport calorique si nécessaire.

Biberons : Certains bébés peuvent avoir des difficultés à prendre le biberon. Des tétines plus douces ou avec des perforations plus larges peuvent être utilisées.

Médicaments : Si des médicaments sont administrés, privilégier l’ingestion avant l’allaitement, et avec une petite quantité de lait humain afin de s’assurer de la prise integrale de la molécule de le gaspillage de  lait.

Adaptation des objectifs d’allaitement : La découverte de la cardiopathie peut modifier les objectifs d’allaitement des parents allaitants incluant parfois le don de biberons ou de suppléments.

En conclusion

L’allaitement est bénéfique pour les bébés atteints de cardiopathie congénitale, en améliorant leur croissance, leur état de santé général, et en réduisant le risque de complications.

Un soutien adéquat est essentiel pour assurer le succès de l’allaitement.

 

L’allaitement , longtemps considéré comme délicat voire contre-indiqué pour les nourrissons atteints de cardiopathie, s’avère aujourd’hui être une option non seulement possible, mais hautement recommandée. Les recherches scientifiques convergent vers un constat clair : le lait humain offre des bénéfices uniques pour ces petits patients.

Références : 

https://www.chu-besancon.fr/offre-de-soins/les-services-et-activites/cardiologie/alimentation-equilibree-coeur-protege.html

 

https://hopital-necker.aphp.fr/wp-content/blogs.dir/102/files/2023/10/Fiche-alimentation.pdf

https://www.chu-lyon.fr/sites/default/files/flyer-allaitement-cardiopathie.pdf

https://www.aboutkidshealth.ca/fr/alimentation-dun-bebe-atteint-de-cardiopathie#:~:text=Les%20b%C3%A9b%C3%A9s%20atteints%20de%20cardiopathie,%C3%A0%20normaliser%20leur%20rythme%20cardiaque.

 

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2011/revue-medicale-suisse-314/cardiopathies-maternelles-et-grossesse-une-prise-en-charge-multidisciplinaire

 

DA 67 : Allaitement d’enfants souffrant de pathologie cardiaque congénitale

https://www.lllfrance.org/vous-informer/votre-allaitement/anatomie-physiologie/1017-composition-du-lait-humain

 

https://www.saintluc.be/sites/default/files/2023-07/Naitre-et-vivre-avec-une-cardiopathie-conge%CC%81nitale-DSQ-509.pdf

Céline Bourganeuf Consultante en lactation IBCLC

Mots-clés: allaitement maternel, cardiopathie congénitale, nourrisson, lait maternel, bienfaits, consultante en lactation

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com