Troubles de la succion et allergie du bébé

Troubles de la succion et allergie du bébé

Les troubles de la succion et les allergies du bébé : une interaction complexe dans l’allaitement
En tant qu’IBCLC, je rencontre souvent des parents confrontés à des défis d’allaitement, et deux problèmes qui peuvent être liés de manière inattendue sont les troubles de la succion et les allergies alimentaires chez le bébé.
Qu’est-ce qu’un trouble de la succion ?
Un trouble de la succion se manifeste lorsque le bébé a des difficultés à prendre le sein et à téter efficacement. Cela peut être dû à diverses raisons, comme un frein de langue (ankyloglossie), un frein de lèvre, une faible tonicité musculaire, ou des problèmes neurologiques.
Les signes courants incluent :
• Une prise de sein douloureuse ou superficielle pour la maman.
• Des bruits de claquement ou un lâcher fréquent du sein.
• Un gain de poids insuffisant chez le bébé.
• Un bébé qui s’endort rapidement au sein ou s’agite.
• Des coliques et des gaz importants.
Et les allergies alimentaires chez le bébé allaité ?
Les allergies alimentaires se produisent lorsque le système immunitaire du bébé réagit à des protéines présentes dans le lait maternel, qui proviennent de l’alimentation de la mère. Les allergènes les plus courants sont les protéines de lait de vache (APLV), le soja, les œufs, le blé et les noix.
Les symptômes peuvent inclure :
• Éruptions cutanées (eczéma, urticaire).
• Problèmes digestifs : reflux, diarrhée, constipation, mucus ou sang dans les selles.
• Symptômes respiratoires : sifflements, congestion nasale.
• Agitation, pleurs inconsolables.
Le lien surprenant entre les deux :
Alors, comment ces deux problèmes peuvent-ils être liés ?
Un bébé qui souffre d’une allergie alimentaire peut ressentir un inconfort gastro-intestinal qui rend la succion difficile et douloureuse. L’inflammation et les gaz peuvent perturber la coordination de la succion-déglutition-respiration. De plus, la douleur peut pousser le bébé à adopter une mauvaise position ou à relâcher le sein fréquemment, ce qui peut aggraver un problème de succion existant.
Pourquoi est-ce important de faire le lien ?
1 Le diagnostic est crucial : Un trouble de la succion peut masquer une allergie, et inversement. Si un bébé a un frein de langue, mais aussi une allergie, il faut traiter les deux. Se concentrer uniquement sur l’un des problèmes peut ne pas résoudre les symptômes.
2 L’approche doit être holistique : En tant que consultante IBCLC, j’examine l’ensemble du tableau clinique : la prise de sein, la mécanique de la succion, mais aussi les symptômes digestifs et cutanés du bébé. Cela me permet de proposer des solutions complètes, qu’il s’agisse de techniques de succion, de rééducation linguale, ou d’un régime d’éviction pour la mère.
3 Le soulagement est possible : En identifiant et en gérant à la fois les problèmes de succion et les allergies, les parents voient souvent un soulagement significatif. Le bébé devient plus confortable, le gain de poids s’améliore, et l’allaitement devient une expérience apaisante et épanouissante pour la mère et l’enfant.

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Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC L-84387
Présidente AFCL & MUM MOOD
celinebourganeuf.com

Consultante en lactation IBCLC

Consultante en lactation IBCLC

IBCLC et autres Consultantes en Lactation : Comprendre la Différence Cruciale.
En tant que consultante en lactation IBCLC, je suis souvent confrontée à une certaine confusion concernant les différents titres et qualifications dans le domaine du soutien à l’allaitement. Il est essentiel pour les parents de comprendre ce qui distingue une IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant) des autres personnes offrant des services de conseil en lactation. Cette distinction n’est pas seulement une question de titre, mais de profondeur de formation, de rigueur d’évaluation et de portée de pratique.
Qu’est-ce qu’une IBCLC ?
L’acronyme IBCLC signifie International Board Certified Lactation Consultant. Ce titre est la référence mondiale en matière d’excellence et de compétence dans le domaine de l’allaitement maternel. Pour devenir IBCLC, un individu doit satisfaire à des critères rigoureux établis par le International Board of Lactation Consultant Examiners (IBLCE), l’organisme de certification international.
Ces critères comprennent :
• Formation Spécifique en Sciences de la Santé : La plupart des candidats IBCLC ont déjà un diplôme dans un domaine de la santé (infirmière, sage-femme, médecin, diététicien, etc.) ou doivent suivre un nombre conséquent de crédits universitaires en sciences de la santé.
• Formation Approfondie en Lactation Humaine : Cela implique un nombre significatif d’heures de formation didactique spécifique à l’allaitement, couvrant des domaines comme l’anatomie et la physiologie de la lactation, la pharmacologie et l’allaitement, la gestion des problèmes d’allaitement complexes, l’éthique, et la communication.
• Expérience Clinique Supervisée : Un nombre substantiel d’heures de pratique clinique directe avec des mères et des bébés allaités est requis, souvent sous la supervision d’une autre IBCLC expérimentée. Cette expérience garantit une application pratique des connaissances théoriques.
• Examen de Certification International : Après avoir rempli toutes les exigences de formation et d’expérience, les candidats doivent réussir un examen global et exigeant administré par l’IBLCE. Cet examen est passé par des milliers de professionnels de la santé à travers le monde.
• Maintien de la Certification : La certification IBCLC n’est pas acquise à vie. Elle doit être renouvelée tous les cinq ans par le biais d’heures de formation continue et tous les dix ans par un examen de re-certification. Cela garantit que les IBCLC restent à jour avec les dernières recherches et pratiques basées sur des preuves.
En claire, une IBCLC est une professionnelle de la santé spécialisée qui a suivi une formation exhaustive, accumulé une expérience clinique substantielle et réussi un examen international rigoureux. Elle est capable de gérer des situations d’allaitement simples comme des cas complexes, y compris ceux impliquant des conditions médicales chez la mère ou le bébé.
Qui sont les « autres consultantes en lactation » ?
Le terme « consultante en lactation » n’est pas protégé. Cela signifie que n’importe qui peut s’autoproclamer « consultante en lactation », « conseillère en allaitement » ou « spécialiste de l’allaitement » sans avoir suivi une formation standardisée ou obtenu une certification reconnue.
Parmi ces « autres consultantes », on peut trouver :
• Conseillères en Allaitement Benevoles (La Leche League, etc.) : Ces personnes offrent un soutien invaluable, souvent basé sur leur propre expérience d’allaitement et une formation par l’organisation à laquelle elles appartiennent. Elles sont excellentes pour le soutien émotionnel et les conseils pratiques de base. Cependant, leur formation est généralement moins poussée et elles ne sont pas qualifiées pour diagnostiquer ou traiter des problèmes médicaux liés à l’allaitement.
• Professionnelles de Santé Non Spécialisées : Certaines infirmières, sages-femmes ou doulas peuvent offrir des conseils en allaitement dans le cadre de leur pratique générale. Bien qu’elles aient une base en soins de santé, elles n’ont pas nécessairement la formation spécifique et approfondie en lactation que possède une IBCLC.
• Personnes ayant suivi des formations courtes ou non certifiantes : Il existe de nombreux cours et ateliers sur l’allaitement qui peuvent donner des informations utiles. Cependant, ils ne confèrent pas le niveau d’expertise et la reconnaissance internationale de la certification IBCLC.
Pourquoi cette différence est-elle cruciale  ?
La principale différence réside dans la portée de la pratique, l’expertise clinique et la capacité à gérer des problèmes complexes.
• L’IBCLC est une experte clinique : Elle est formée pour identifier et résoudre des problèmes d’allaitement complexes qui peuvent être liés à l’anatomie du bébé (frein de langue restrictif), à la physiologie de la mère (insuffisance de production de lait, mastite récurrente), à des conditions médicales (diabète, hypothyroïdie), ou à des médicaments. Elle peut élaborer des plans de soins personnalisés et travailler en collaboration avec d’autres professionnels de la santé.
• Approche basée sur des preuves : Les IBCLC sont tenues de maintenir leurs connaissances à jour avec les dernières recherches scientifiques et d’appliquer des pratiques fondées sur des preuves.
• Professionnalisme et éthique : Les IBCLC sont soumises à un code de conduite et à des normes éthiques strictes, garantissant un service professionnel et respectueux.
• Reconnaissance et confiance : Le titre d’IBCLC est internationalement reconnu, offrant aux parents l’assurance qu’ils travaillent avec une professionnelle hautement qualifiée et compétente.
Quand consulter une IBCLC ?
Il est recommandé de consulter une IBCLC si vous rencontrez :
• Dès la 37 émé semaine de grossesse
• Des douleurs persistantes pendant l’allaitement.
• Une faible prise de poids du bébé.
• Une production de lait insuffisante ou excessive.
• Des problèmes de succion chez le bébé.
• Des conditions médicales maternelles ou infantiles affectant l’allaitement.
• Un retour au travail et la gestion de l’allaitement.
• Un souhait d’allaiter des jumeaux ou des prématurés.
• Toute situation où vous avez le moindre doute ou question sur votre allaitement.
En conclusion :
Choisir un soutien pour l’allaitement est une décision importante. Alors que toutes les personnes offrant de l’aide peuvent avoir de bonnes intentions, comprendre la différence entre une IBCLC et les autres prestataires de services d’allaitement est essentiel pour garantir que vous recevez les soins les plus appropriés et les plus qualifiés pour votre situation. Une IBCLC est une professionnelle de la santé formée et certifiée pour gérer toutes les facettes de l’allaitement, du plus simple au plus complexe, vous offrant ainsi la meilleure chance de vivre une expérience d’allaitement réussie et épanouissante.

#milkblues #sevrage #allaitement #emotions #soutien #consultante lactation #ibclc

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

4 erreurs à éviter quand vous visitez une maman qui allaite

4 erreurs à éviter quand vous visitez une maman qui allaite

Rendre visite à une nouvelle maman qui allaite est un geste merveilleux, mais il est important d’être attentionné pour ne pas ajouter de stress.

En tant qu’IBCLC, j’accompagne de nombreuses familles en début de parcours d’allaitement. L’arrivée d’un bébé est un moment de joie intense, mais aussi de grands bouleversements. Les visites de proches sont précieuses, mais pour qu’elles soient un véritable soutien, il est essentiel d’adopter la bonne approche. Voici 4 erreurs courantes que j’observe et que je vous encourage à éviter lorsque vous rendez visite à une maman qui allaite.

1.⁠ ⁠Arriver sans prévenir ou au mauvais moment

L’horloge d’une nouvelle maman qui allaite n’est pas la même que la vôtre. Son emploi du temps est dicté par les signaux de faim de son bébé, les sessions d’allaitement parfois longues, les changements de couches, et de rares fenêtres de repos. Une arrivée inopinée peut interrompre une tétée cruciale, décaler une sieste du bébé (et donc de la maman), ou simplement la prendre au dépourvu, alors qu’elle est en pleine intimité avec son nouveau-né.

Mon conseil d’IBCLC : La communication est clé. Avant de vous déplacer, envoyez un message ou appelez pour demander quand la visite serait la plus opportune. Proposez des créneaux flexibles, et soyez prêt à reporter si la maman se sent fatiguée ou si le moment ne s’y prête pas. Respectez son rythme, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire.

2.⁠ ⁠Ne pas offrir d’aide pratique et concrète

Il est naturel de vouloir tenir le bébé et de s’émerveiller devant lui. Cependant, la nouvelle maman, bien que comblée, est souvent épuisée et submergée par la charge mentale et physique de l’après-accouchement et de l’allaitement. Les compliments sont agréables, mais une aide tangible est inestimable.

Mon conseil d’IBCLC : Au lieu de la formule générale « Dis-moi si tu as besoin de quelque chose », proposez des actions spécifiques.

« Je peux t’apporter un plat maison pour ce soir ? »
« Puis-je m’occuper de la vaisselle ou d’une lessive pendant que tu te reposes ? »
« Y a-t-il des courses urgentes que je pourrais faire en chemin ? »
« Si tu as des enfants plus grands, je peux les emmener au parc pendant une heure ? » Un petit coup de main sur une tâche ménagère, la préparation d’un repas nutritif, ou la gestion des aînés, libère un temps précieux pour la maman et lui permet de se concentrer sur l’allaitement et son rétablissement.

3.⁠ ⁠Donner des conseils non sollicités sur l’allaitement ou l’éducation

Le monde de l’allaitement est vaste et complexe, et chaque dyade mère-bébé est unique. Une nouvelle maman est déjà exposée à une multitude d’informations, parfois contradictoires, et elle est souvent en phase d’apprentissage et d’ajustement. Des commentaires comme « Ton bébé a l’air de ne pas prendre assez » ou « Tu devrais essayer de lui donner des biberons de temps en temps » peuvent instiller le doute, générer de l’anxiété et même nuire à sa confiance en ses capacités à allaiter.

Mon conseil d’IBCLC : À moins qu’elle ne vous demande explicitement un avis d’expert (et même là, si vous n’êtes pas un professionnel de santé spécialisé en lactation, soyez prudent), abstenez-vous de donner des conseils. Concentrez-vous sur l’écoute, l’empathie et les encouragements. Validez ses sentiments et exprimez votre confiance en ses capacités. Votre rôle est de la soutenir dans ses choix, non de les remettre en question.

4.⁠ ⁠Rester trop longtemps ou monopoliser le bébé

Une maman qui allaite a besoin de beaucoup de repos et de moments de « peau à peau » avec son bébé pour favoriser le lien d’attachement et stimuler sa production de lait. Une visite qui s’éternise peut l’empêcher de se reposer, de faire téter son bébé tranquillement, ou de simplement profiter d’un moment calme en famille. De même, un bébé qui passe de bras en bras peut être sur-stimulé, ce qui peut rendre les tétées plus difficiles et perturber son sommeil.

Mon conseil d’IBCLC : Soyez attentif aux signaux de la maman (fatigue, bâillements) et du bébé (agitation, pleurs). Idéalement, une visite d’une durée de 30 à 60 minutes est souvent suffisante. Lorsque le bébé commence à montrer des signes d’éveil ou de faim, proposez-lui de le rendre à sa mère et de partir. Votre visite doit être un souffle d’air frais, pas une source d’épuisement supplémentaire.

En tant qu’IBCLC, je crois fermement qu’une visite bien intentionnée et respectueuse peut être une source de grand réconfort pour les nouvelles mamans. En évitant ces erreurs, vous offrez un soutien inestimable qui contribue positivement au bien-être de la mère, du bébé et de la famille dans son ensemble.

N’hésitez pas à poser des questions à la maman si vous voulez savoir comment la soutenir au mieux. Sa réponse vous guidera.

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF

Puéricultrice
Consultante en lactation IBCLC
celinebourganeuf.com

Les avantages de l’allaitement

Les avantages de l’allaitement

L’allaitement offre une multitude d’avantages significatifs tant pour le bébé que pour la personne allaitante. En voici les principaux :

Pour le bébé :

– Nutrition optimale et équilibrée : Le lait hulain est parfaitement adapté aux besoins nutritionnels spécifiques du nourrisson en constante évolution. Il contient le juste équilibre de protéines, de graisses, de glucides, de vitamines et de minéraux, facilement digestibles et biodisponibles.

– Protection immunitaire renforcée : Le lait humain est riche en anticorps, en enzymes et en cellules immunitaires qui protègent le bébé contre les infections bactériennes, virales et parasitaires (diarrhées, infections respiratoires, otites, etc.).

– Réduction du risque de certaines maladies : Des études ont montré que l’allaitement maternel est associé à un risque plus faible de développer certaines affections à court et à long terme, telles que :

L’asthme et les allergies
L’eczéma
Le diabète de type 1 et 2
L’obésité infantile
La leucémie infantile
Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN)

– Meilleure digestion et moins de troubles gastro-intestinaux : Le lait humain est plus facile à digérer que le lait de préparation pour nourisson, ce qui entraîne moins de régurgitations, de constipation et de diarrhées chez le bébé.

– Développement cognitif potentiellement amélioré : Certaines études suggèrent que les bébés allaités pourraient avoir un développement cognitif légèrement supérieur.

– Développement oral et facial optimal : La succion au sein favorise un bon développement des muscles de la bouche et de la mâchoire, ce qui peut avoir un impact positif sur la parole et l’alignement des dents.

– Lien affectif renforcé : Le contact peau à peau pendant l’allaitement favorise la libération d’hormones comme l’ocytocine, renforçant le lien émotionnel et l’attachement entre la personne allaitante et l’enfant.

Pour la personne allaitante :

– Rétablissement post-partum plus rapide : L’allaitement stimule la contraction de l’utérus, ce qui aide à réduire les saignements post-partum et à retrouver plus rapidement la taille de l’utérus d’avant la grossesse.

– Réduction du risque de certaines maladies à long terme : Des études ont montré que l’allaitement est associé à un risque plus faible de développer :
Le cancer du sein et de l’ovaire
Le diabète de type 2
L’ostéoporose
Les maladies cardiovasculaires

– Aide à la perte de poids post-grossesse : L’allaitement consomme des calories, ce qui peut faciliter la perte de poids après l’accouchement (bien que cela varie d’une personne à l’autre).

– Aspect pratique et économique : Le lait humain est toujours disponible, à la bonne température et ne coûte rien. Il évite l’achat, la préparation et la stérilisation des biberons et du préparation commerciale pour nourrisson.

– Bien-être émotionnel : La libération d’ocytocine pendant l’allaitement favorise un sentiment de calme, de bien-être et de relaxation chez la personne allaitante.

– Espacement des naissances (méthode MAMA) : L’allaitement exclusif, fréquent et à la demande pendant les six premiers mois peut avoir un effet contraceptif (méthode de l’aménorrhée lactationnelle), bien que cette méthode ne soit pas fiable à 100%.

Il est important de noter que même une durée limitée d’allaitement apporte des bénéfices significatifs pour le bébé et la mère.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un allaitement exclusif pendant les six premiers mois de vie et sa poursuite, avec l’introduction d’aliments complémentaires appropriés, jusqu’à l’âge de deux ans et au-delà, aussi longtemps que la personne allaitante et l’enfant le souhaitent.

Céline

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Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Sommeil et allaitement

Sommeil et allaitement

Ah, le sommeil… Vaste sujet, source infinie de questions et parfois de nuits agitées pour les jeunes parents ! Lorsqu’on choisit d’allaiter, de nouvelles interrogations émergent : l’allaitement influence-t-il le sommeil de mon bébé ? Et le mien, dans tout ça ? En tant que consultante en lactation, je suis là pour vous éclairer et vous rassurer.

Le sommeil du nourrisson allaité : une physiologie à part entière

Il est essentiel de comprendre que le sommeil d’un nouveau-né allaité est physiologiquement différent de celui d’un bébé nourri au préparation pour nourrisson (PPN). Le lait humain, avec sa composition dynamique et ses nutriments facilement digestibles, est métabolisé plus rapidement. Cela signifie que les bébés allaités ont naturellement un rythme d’alimentation plus fréquent, y compris la nuit.

  • Des tétées nocturnes fréquentes : une norme physiologique. Ces tétées ne sont pas un signe de « mauvaises habitudes » ou d’un manque de satiété, mais bien une réponse aux besoins nutritionnels et émotionnels du bébé. Le lait huamin est digéré en 40 min et 1h30, contre 2 à 4 heures pour les PPN.
  • Des cycles de sommeil plus courts : Les bébés allaités ont tendance à avoir des cycles de sommeil plus courts et plus fréquents, avec des phases de sommeil léger plus importantes. Cela facilite les tétées nocturnes et la proximité avec la mère, favorisant la régulation de leur température, de leur rythme cardiaque et de leur respiration.
  • La mélatonine : l’alliée du sommeil. Le lait humain contient naturellement de la mélatonine, l’hormone du sommeil, avec un pic de production la nuit. Téter au sein le soir et la nuit peut donc aider à réguler le rythme circadien du bébé.

L’allaitement : un facilitateur du sommeil parental ?

Contrairement aux idées reçues, l’allaitement peut en réalité favoriser le sommeil des parents, notamment de la mère :

  • La proximité : un atout pour les tétées nocturnes. Avoir bébé près de soi, que ce soit en co-sleeping sécurisé ou dans un lit cododo, permet des tétées plus rapides et moins perturbantes pour le sommeil de la mère. Pas besoin de se lever, de préparer un biberon… Un simple glissement de bébé au sein et tout le monde peut se rendormir plus facilement.
  • Les hormones de l’allaitement : des somnifères naturels. La prolactine et l’ocytocine, hormones libérées pendant la tétée, ont des effets relaxants et favorisent l’endormissement de la mère.
  • Un lien unique et apaisant. L’allaitement crée un lien profond et sécurisant entre la mère et son bébé, ce qui peut réduire l’anxiété et favoriser un sommeil plus serein pour les deux.

Conseils pour optimiser le sommeil de tous :

  • Répondre aux besoins de bébé : Proposer le sein à la demande, de jour comme de nuit, est essentiel pour un allaitement réussi et pour rassurer bébé.
  • Créer un environnement de sommeil sécurisé et confortable : Une température agréable 19°c, une faible luminosité et peu de bruit favorisent l’endormissement.
  • Explorer le co-sleeping sécurisé ou le lit cododo : Si cela vous convient et que les règles de sécurité sont respectées, cela peut faciliter les tétées nocturnes.
  • Optimiser les tétées de jour : Des tétées efficaces et régulières pendant la journée peuvent parfois espacer un peu les tétées nocturnes, sans jamais forcer le rythme de bébé.
  • Se faire confiance et demander de l’aide : Chaque famille est unique. N’hésitez pas à solliciter votre partenaire, votre entourage ou des professionnels de santé pour vous soutenir.

En conclusion, le sommeil des bébés allaités et de leurs parents est un équilibre délicat, régi par la physiologie et le lien unique de l’allaitement. Si les tétées nocturnes sont une norme au début, elles tendent à s’espacer naturellement avec la croissance de l’enfant. En comprenant les spécificités du sommeil du bébé allaité et en mettant en place des stratégies adaptées, il est tout à fait possible de trouver un rythme qui convienne à toute la famille, favorisant ainsi des nuits plus sereines pour tous.

N’oubliez jamais : chaque bébé est différent, et chaque parcours d’allaitement est unique. Faites confiance à votre instinct et n’hésitez pas à vous faire accompagner par une consultante en lactation IBCLC pour des conseils personnalisés.

Mots-clés: sommeil bébé, sommeil parents, allaitement, tétées nocturnes, co-sleeping, rythme circadien, IBCLC

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson

Doula
celinebourganeuf.com

La place du Co parent !

La place du Co parent !

Co parent, un rôle clé dès la maternité : Comment accompagner avant, pendant et après l’accouchement

Le séjour à la maternité marque le début d’une nouvelle aventure : la parentalité.

En tant que co parent, votre présence active et soutenante est cruciale pour tisser des liens uniques avec votre bébé et soutenir la maman dans cette période de transition.

Avant l’accouchement : être disponible à 100%

Parler ensemble du projet de naissance :

Prenez le temps d’écouter les souhaits de votre compagne, qui peuvent évoluer le jour J. En cas de doutes, n’hésitez pas à en discuter avec l’équipe médicale.

Être attentif aux besoins de votre compagne : Répondez à ses besoins dans la mesure du possible. Écoutez ses ressentis et veillez à son confort.

Gérer les aspects pratiques : Organisez la garde des aînés, gérez les dossiers administratifs, préparez la valise pour la maternité. Votre efficacité lui permettra de se concentrer sur son accouchement.

Au moment de l’accouchement : être un soutien sans failles

La rassurer : Votre rôle est de la rassurer et de l’aider à se concentrer. Restez serein et transmettez-lui vos ondes positives.

La soulager : Gestes tendres, massages, respiration en duo… Trouvez ce qui fonctionne pour elle.

L’encourager : Parlez-lui, valorisez-la, rappelez-lui les conseils de la sage-femme.

Après l’accouchement : se centrer sur la maman et le bébé

Tisser les premiers liens avec son bébé : Le peau à peau, les câlins, le change, l’habillage, la lecture… Ces moments privilégiés favorisent la création du lien d’attachement.

Le co parent « doit-il » rester à la maternité la nuit ? : Si la maternité le permet, discutez-en avec votre compagne. Votre présence peut être un soutien précieux.

Créer une bulle protectrice : Limitez les visites à la maternité pour favoriser le repos de la diade et la découverte du bébé.

Préparer le retour à la maison : Réfrégirateur rempli, siège auto installé, maison rangée… Anticipez les besoins pour faciliter le retour.

Et si je me sens dépassé ?

Il est normal de se sentir submergé par l’émotion ou les nouveautés. Les équipes médicales sont là pour vous guider. N’hésitez pas à poser vos questions sur les soins, l’allaitement ou le rythme du bébé.

Le rôle du co parent dans l’allaitement : un soutien indispensable

Le co parent joue un rôle essentiel dans le soutien de la personne qui allaite.

Il peut aider en s’occupant des tâches ménagères, en apportant de l’eau et des collations à sa compagne, et en encourageant et en la rassurant.

Il peut également participer aux soins du bébé, comme le bain et le change, ce qui permet à la personne allaitante de se reposer.

Leco parent peut aussi faire du peau à peau avec son bébé.

En conclusion, votre présence et votre soutien sont des cadeaux inestimables pour la diade.

N’hésitez pas à vous impliquer pleinement dans cette merveilleuse aventure de la parentalité.

Trouver rapidement une consultation, prenez rendez-vous sur Doctolib (vidéo ou cabinet) pour préparer votre projet sereinement.

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson

contact@celinebourganeuf.com
celinebourganeuf.com

Source : OMS, PNNS, HAS, ANAES, AFFSAPS