Allaitement et cancer

Allaitement et cancer

Allaitement et Cancer : un défi, une force
Par Céline Bourganeuf, Consultante en Lactation

Le diagnostic d’un cancer bouleverse profondément la vie d’une personne. Parmi les nombreuses questions qui se posent, celle de l’allaitement peut être particulièrement délicate. Peut-on continuer à allaiter tout en suivant un traitement ? Quels sont les bénéfices pour la personne allaitante et l’enfant ? Cet article vise à apporter des éléments de réponse et à soutenir les personnes confrontées à cette situation complexe.

Pourquoi poursuivre l’allaitement ?

L’allaitement, même en période de maladie, présente de nombreux avantages pour la personne allaitante et l’enfant :

Pour la personne allaitante :

Soutien émotionnel : L’allaitement peut être une source de réconfort et d’apaisement pendant une période difficile.

Récupération physique : Certaines études suggèrent que l’allaitement pourrait favoriser la récupération.

Protection contre certains cancers : L’allaitement est associé à une diminution du risque de certains cancers chez la personne allaitante.

Pour l’enfant :

Immunité renforcée : Le lait humain contient des anticorps qui protègent l’enfant contre les infections.

Développement optimal : L’allaitement favorise le développement cognitif et émotionnel de l’enfant. Il est recommandé au moins jusuq’au 2 ans de l’enfant par l’OMS.

Les précautions à prendre

Si la décision de poursuivre l’allaitement est prise, il est essentiel de prendre certaines précautions :

Informer l’équipe médicale : Il est important de discuter avec l’équipe de votre souhait de poursuivre l’allaitement. Ils pourront adapter le traitement si nécessaire.

Surveiller l’enfant : Il est recommandé de surveiller l’enfant pour détecter tout signe ou de réaction au traitement.

S’informer sur les médicaments : Certains médicaments sont compatibles avec l’allaitement. Le choix du médicament permet le respect du choix de la personne à poursuivre son allaitement dans les meilleures conditions. Il est important de se renseigner sur la concordance de la prise en charge et des études et recommandations de compatibilté sur Le CRAT et E lactancia.

S’entourer de soutien : Le soutien de la famille, des amis et d’une consultante en lactation est précieux pour traverser cette épreuve.

Les défis et les solutions

Poursuivre l’allaitement pendant un traitement contre le cancer peut optimiser la guérison  :

Fatigue : La fatigue liée au traitement peut rendre le moment de l’allaitement  « comme une parenthèse enchantée ».

Modifications du lait humain : Le lait humain peut connaître des modifications en termes de quantité ou de composition. Il est important de consulter une consultante en lactation pour évaluer la situation pas à pas.

Anxiété et stress : Le diagnostic de cancer et les traitements peuvent générer de l’anxiété et du stress, ce qui peut affecter la production de lait. Néamoins la libérartion de l’ocytocine pendant les tétées régule le stress, l’anxièté et regonfle la confiance en soi. Des techniques de relaxation peuvent être utiles également.

 

Un accompagnement personnalisé

Chaque situation est unique. Il est essentiel de bénéficier d’un accompagnement personnalisé par une consultante en lactation IBCLC. Celle-ci pourra :

Évaluer la situation : 

 

Proposer des solutions : Elle pourra proposer des solutions pour maintenir ou stimuler la lactation, faciliter les tétées et répondre aux questions.

Offrir un soutien émotionnel : La consultante en lactation sera à l’écoute de la personne et lui apportera un soutien émotionnel tout au long de son parcours.

En conclusion, l’allaitement pendant un traitement contre le cancer est possible et peut apporter de nombreux bénéfices. Il est important de prendre une décision éclairée en collaboration avec l’équipe médicale et une consultante en lactation. Chaque personne doit être soutenue et accompagnée dans ce choix, ce droit.

 

Témoignages :

— « Le sevrage précoce imposé, après avoir expérimenté avec succès l’allaitement, engendre un sentiment d’échec et de culpabilité profond. Ce traumatisme peut laisser des séquelles émotionnelles importantes, qui ne peuvent être apaisées qu’au fil du temps et grâce à un accompagnement maternel intense. pouvoir poursuivre son allaitement tant que possible est une aide à la  guérison du cancer. »

— « Être privée de l’allaitement, contre son désir profond, constitue une expérience traumatisante qui ébranle la confiance en ses capacités maternelles dans une période déjà difficile. Ces blessures se manifestent par une frustration persistante et nécessitent un long processus de reconstruction ».

 

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Allaitement et violences

Allaitement et violences

Voici un article abordant ce sujet délicat

Violences et allaitement, comment préserver ce lien unique ?

Être victime de violences et allaiter peut sembler incompatible. Pourtant, de nombreuses personnes souhaitent poursuivre cet allaitement, un acte d’amour inconditionnel envers leur enfant. 

Pourquoi l’allaitement est-il important dans ce contexte ?

* Lien affectif renforcé : L’allaitement favorise un attachement sécurisant entre le parent allaitant et l’enfant, un besoin essentiel après une expérience traumatisante.

* Bienfaits pour bébé : Le lait humain offre une protection immunitaire unique, favorise un développement optimal et une sécurité affective.

* Bienfaits pour la mère : L’allaitement peut aider à réguler les hormones, réduire le stress et favoriser la guérison émotionnelle, la résileince, la prise de décision juste.
Dans l’étude Kendall-Tackett et al., 2013, Breastfeed Med, 8(1), 16- il est clairement démontrer que l’allaitement diminue le risque d’irritabilité et de colère chez une personne allaitante ayant subi des violences en comparauson avec une personne non allaitante.

Comment concilier allaitement et sécurité ?
* Privilégier un environnement sécurisant : Trouvez un endroit calme et privé pour allaiter, où vous vous sentez en sécurité.

* Demander de l’aide : N’hésitez pas à solliciter l’aide de vos proches, d’un professionnel de santé ou d’une association spécialisée.
* Mettre en place un réseau de soutien : Entourer-vous de personnes bienveillantes qui vous comprendront et vous soutiendront.
* Consulter une consultante en lactation : Une IBCLC peut vous aider à surmonter les difficultés liées à l’allaitement et vous apporter un soutien personnalisé.

Les défis spécifiques

* Difficultés d’allaitement : Le stress lié aux violences d’origine conjugale, environnementale, obstétricale, familiale peuvent entraîner des difficultés d’allaitement (mamelons douloureux, production de lait insuffisante, engorgement, mastite, sevrage précoce…).

* Peur et culpabilité : Les personnes victimes de violences peuvent ressentir de la peur, de la culpabilité ou de la honte, ce qui peut compliquer l’allaitement.

Les solutions

* Accompagnement personnalisé : Une IBCLC peut vous aider à trouver des solutions adaptées à votre situation et vous aider dans les démarches pour protéger vos droits, vos choix.

* Thérapie : Une thérapie peut vous aider à surmonter les traumatismes, à retrouver une estime de soi et se liberer de l’emprise.
L’allaitement ne protège pas directement des violences. C’est une idée fausse et dangereuse de suggérer cela. Les violences sont un problème complexe et multifactoriel, lié à des dynamiques de pouvoir et de contrôle, et non à un choix personnel comme l’allaitement.
Ce qui est vrai, c’est que l’allaitement peut offrir certains bénéfices indirects pour les personnes victimes de violences :

* Renforcement du lien parent-enfant : L’allaitement favorise un attachement sécurisant entre elle et l’enfant. Ce lien peut être une source de réconfort et de force pour la personne allaitante, l’aidant à traverser des moments difficiles.
* Bien-être physique et émotionnel : L’allaitement libère des hormones qui favorisent la relaxation, réduisent le stress, renforce la capacité de résilience et de dépassement de soi.

* Réseau de soutien : Les groupes de soutien à l’allaitement peuvent offrir un espace sûr où les mères peuvent partager leurs expériences et trouver de l’écoute et de l’aide.
Cependant, il est important de souligner que :

* L’allaitement ne met pas fin aux violences : Les violences conjugales sont un problème systémique qui nécessite une intervention globale, incluant des mesures de protection, des soins médicaux et psychologiques, ainsi que des changements sociaux.

* L’allaitement peut être difficile pour les personnes victimes de violences : Le stress, la fatigue et les difficultés liées à l’allaitement peuvent aggraver la situation des mères victimes de violences.
Il est crucial de rappeler que les personnes victimes de violences ne sont en aucun cas responsables de ce qui leur arrive. Elles ont le droit de vivre dans un environnement sûr et de faire des choix libres et éclairés concernant leur santé et celle de leur enfant.

Si vous êtes victime de violences, n’hésitez pas à contacter:

– Le 3919: Numéro d’écoute national pour les femmes victimes de violences
– Les associations spécialisées : Elles peuvent vous offrir un accompagnement personnalisé et vous orienter vers les services adaptés en toutes anonymat. noustoutes,
LLL,

Il est essentiel de déconstruire les mythes et de diffuser une information juste et précise sur les violences et l’allaitement. Le but est de soutenir les personnes victimes de violences et de leur permettre de faire des choix éclairés pour elles-mêmes et leurs enfants.
N’oubliez pas ..

*  Vous n’êtes pas seule
*  Vous avez le droit de décider ce qui est le mieux pour vous et votre bébé.
* Liberer la parole c’est s’offrir une autre vie, une liberté, une protection de santé physique, mentale pour vous et votre bébé.
N’hésitez pas à me solliciter pour toute autre information ou accompagnement dans vos démarches. En tant que professionnel de santé, je peux vous aider à trouver des ressources et à mettre en place un plan de soutien adapté à votre situation.
Céline

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Caries et allaitement

Caries et allaitement

Les caries de la petite enfance : une question de facteurs multiples

Le lait maternel, un bouc émissaire injuste !

Il est fréquent d’entendre l’idée reçue que le lait maternel serait responsable des caries dentaires chez les bébés. Or, les études scientifiques sont formelles : le lait humain, dans sa composition naturelle, n’est pas cariogène. C’est-à-dire qu’il ne favorise pas l’apparition des caries.

En tant que consultante en lactation IBCLC, je tiens à apporter des précisions sur cette question cruciale pour les jeunes parents.

Le germe en cause ?

Streptococcus mutans est une bactérie cocci de type Gram positif. Elle fait partie de la flore commensale de la cavité buccale, elle intègre les streptocoques oraux (ou viridans), et plus précisément le groupe des streptocoques mutants.

C’est une bactérie qui vit sur les dents et se nourrit du sucre et des protéines contenus dans les aliments. Quand on ne se brosse pas suffisamment les dents, elle se multiplie et crée un biofilm sur l’émail.

Pourquoi le lait maternel n’est-il pas cariogène ?

– Composition spécifique : Le lait maternel contient des composants qui protègent les dents de l’enfant, tels que des anticorps et des facteurs de croissance.

– pH neutre : Le pH du lait maternel est proche de celui de la salive, ce qui ne favorise pas la prolifération des bactéries responsables des caries.

– Mécanisme d’allaitement : La succion au sein stimule la production de salive, ce qui aide à nettoyer les dents et à neutraliser les acides produits par les bactéries.

Alors, d’où viennent les caries chez les bébés allaités ?

Si le lait maternel n’est pas en cause, quels sont les facteurs qui peuvent favoriser l’apparition des caries chez les enfants allaités ?

– Apports supplémentaires de sucres : L’association de l’allaitement avec la consommation d’autres aliments ou boissons sucrés (jus de fruits, compotes, biberons de lait infantile, créréales…) augmente considérablement le risque de caries.

– Fréquence des tétées nocturnes : Les tétées prolongées la nuit favorisent le contact prolongé des dents avec les sucres, ce qui peut entraîner une déminéralisation de l’émail lié à un facteur génétique.

– Hygiène bucco-dentaire insuffisante : Le nettoyage régulier des gencives et des premières dents avec une compresse humide est essentiel dès la naissance.
Les recommandations des experts.

– La génétique comme facteur cariogène :
une étude confirme le rôle de la génétique dans le développement de caries dentaires. Des variations du gène AMELX peuvent ainsi entraîner des anomalies de formation de l’émail et donc un risque accru de formation de caries dentaires. Etude  publiées dans le journal PloS One.

Pour prévenir les caries chez les jeunes enfants, les recommandations sont claires :

– Allaiter exclusivement pendant les premiers années de vie.

– Introduire les aliments complémentaires de manière progressive et diversifiée.

– Limiter la consommation de sucres ajoutés, les boissons sucrées et les biberoons à la demande en particulier la nuit.

– Brosser les dents dès l’apparition des premières dents.

– Consulter régulièrement un dentiste.

En conclusion

Le lait maternel est un aliment complet et protecteur pour le bébé. Il n’est pas responsable des caries dentaires. Cependant, il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques d’alimentation et d’hygiène bucco-dentaire pour préserver la santé dentaire de l’enfant.

Pour aller plus loin :

https://www.halavm.co.il/wp-content/uploads/2023/02/Knowledge-of-Breastfeeding-Mothers-Regarding-Caries-Prevention.pdf

https://www.lllc.ca/sites/default/files/Breastfeeding%20and%20Dental%20Caries%20Feb%202020.pdf

https://www.eapd.eu/uploads/1722F50D_file.pdf

N’hésitez pas à consulter votre médecin, votre dentiste et votre consultante en lactation IBCLC pour obtenir des conseils personnalisés.

Mots-clés : allaitement, caries dentaires, lait maternel, santé bucco-dentaire, bébé, enfant, IBCLC

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Le colostrum

Le colostrum

L’or liquide : les incroyables bienfaits du colostrum

Ce liquide précieux, produit par vos seins pendant les premiers jours suivant l’accouchement, est une véritable mine d’or pour la santé de votre bébé

▫️Protection immunitaire : Le colostrum est bourré d’anticorps qui aident à protéger votre bébé des infections, surtout pendant les premières semaines de vie où son système immunitaire est encore immature. C’est comme un premier vaccin naturel !

▫️Facilite de la digestion : Le colostrum contient des enzymes qui aident votre bébé à digérer le lait et à éliminer le méconium (les premières selles).

▫️ Apport en nutriments essentiels : Bien que peu volumineux, le colostrum est riche en protéines, en vitamines et en minéraux, essentiels à la croissance de votre bébé.

▫️Facteur de croissance : Le colostrum contient des facteurs de croissance qui aident à développer l’intestin de votre bébé et à favoriser une bonne absorption des nutriments.

Pourquoi le colostrum est-il si important ?

🔹Réduction du risque d’infections : Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes, le colostrum aide à protéger votre bébé contre les infections, notamment les infections intestinales.

🔹Favorise la croissance : Le colostrum contient des facteurs de croissance qui favorisent le développement de votre bébé, tant au niveau physique que neurologique.

🔹Création d’un lien mère-enfant: L’allaitement au colostrum est une expérience unique qui favorise le lien entre vous et votre bébé.

Comment maximiser les bienfaits du colostrum ?

* Allaitez dès la naissance : Plus tôt vous commencerez à allaiter, plus votre bébé bénéficiera des bienfaits du colostrum et plus votre lactation sera pérenne.

* Allaitez à la demande : Allaitez votre bébé aussi souvent qu’il le souhaite, jour et nuit sur les premiers jours.

* Exprimez votre colostrum si nécessaire : Si votre bébé ne peut pas téter immédiatement, exprimez votre colostrum et donnez-le-lui à la cuillère.

Le colostrum est un aliment extraordinaire qui offre une protection optimale à votre nouveau-né.

Absolument ! Voici une proposition d’article court sur la grossesse, rédigé par une consultante en lactation IBCLC, avec un focus sur la préparation à l’allaitement :
Préparer sa grossesse : les clés d’un allaitement réussi

En tant que consultante en lactation, je rencontre de nombreuses futures mamans désireuses d’allaiter. La grossesse est le moment idéal pour se préparer à cette belle aventure.

Pourquoi préparer son allaitement pendant la grossesse ?

* Démythifier l’allaitement : En vous informant, vous dissiperez les idées reçues et serez plus confiante.
* Choisir un accompagnement : Identifier une consultante en lactation vous permettra d’avoir un suivi personnalisé.
* Préparer son entourage: Parler de vos intentions favorisera un environnement favorable à l’allaitement.
Les clés d’une préparation réussie
* Se renseigner : Lisez des livres, participez à des ateliers.
* Choisir un professionnel de santé : Optez pour un médecin ou une sage-femme qui favorisent l’allaitement.
* Nourrir son corps : Une alimentation équilibrée est essentielle pour la production de lait.
* Prendre soin de soi : Reposez-vous, pratiquez une activité physique adaptée.
Les bienfaits de l’allaitement maternel
* Pour le bébé : Protection contre les infections, meilleure croissance, développement cognitif favorisé.
* Pour la mère : Réduction du risque de dépression post-partum, favorise le retour à la ligne, renforce le lien mère-enfant.

 

En conclusion, la grossesse est une période idéale pour se préparer à l’allaitement. En vous informant et en vous entourant de professionnels, vous mettez toutes les chances de votre côté pour vivre une expérience d’allaitement réussie !

Céline

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Allaitement et cancer du sein

Allaitement et cancer du sein

Allaitement et cancer du sein : une relation surprenante

L’allaitement, bien plus qu’un simple acte nourricier

L’allaitement est souvent perçu comme un lien unique entre le parent allaitant et son enfant, un acte d’amour et de partage inestimable. Mais saviez-vous que cette pratique ancestrale présente également de nombreux bienfaits pour la santé du parent ? Parmi eux, l’un des plus surprenants est son lien avec la prévention du cancer du sein.

Un bouclier naturel contre le cancer ?

De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence une corrélation entre l’allaitement et une diminution du risque de développer un cancer du sein. Bien que le mécanisme exact ne soit pas encore entièrement élucidé, plusieurs hypothèses sont avancées :

  • Réduction de l’exposition aux œstrogènes: l’allaitement entraîne une diminution de la production d’œstrogènes, une hormone impliquée dans la croissance des cellules du sein.
  • Stimulation de la régénération cellulaire: la succion du bébé stimule la régénération des cellules du sein, ce qui pourrait contribuer à éliminer les cellules anormales.
  • Renforcement du système immunitaire: l’allaitement renforce le système immunitaire du parent allaitant, ce qui pourrait aider à détecter et à combattre les cellules cancéreuses plus efficacement.

Combien de temps allaiter pour en tirer tous les bénéfices ?

Plus la durée de l’allaitement est longue, plus les bénéfices pour la santé de la mère sont importants. Il est recommandé d’allaiter au moins six mois de manière exclusive, puis de poursuivre avec une diversification alimentaire jusqu’à l’âge deux ans et plus si le parent et enfant le souhaitent. Chaque mois d’allaitement supplémentaire diminue le risque de cancer du sein.

Allaitement et diagnostic de cancer du sein

Il est important de préciser que l’allaitement n’est pas une garantie absolue contre le cancer du sein. Une personne qui allaite peut tout de même développer cette maladie. Cependant, l’allaitement ne retarde pas le diagnostic d’un cancer du sein et ne rend pas les examens de dépistage moins efficaces.

Allaiter en cas de cancer du sein : est-ce possible ?

Si un cancer du sein est diagnostiqué pendant l’allaitement, il est important d’en discuter avec votre médecin et votre équipe soignante. Dans certains cas, il est possible de poursuivre l’allaitement en adaptant le traitement.

Il est important de souligner d’emblée que de nombreuses études épidémiologiques ont démontré un effet protecteur de l’allaitement contre le cancer du sein.

Plusieurs mécanismes biologiques pourraient expliquer ce bénéfice :

  • Réduction de l’exposition aux hormones: L’allaitement entraîne une suppression des cycles menstruels et donc une diminution de l’exposition aux œstrogènes et à la progestérone, des hormones impliquées dans le développement de certains cancers du sein.
  • Différenciation des cellules mammaires: L’allaitement induit une maturation et une différenciation des cellules épithéliales du sein, les rendant potentiellement moins susceptibles de devenir cancéreuses.
  • Élimination des cellules endommagées: Le processus de lactation pourrait favoriser l’élimination des cellules mammaires ayant subi des dommages à l’ADN.

Plus la durée totale d’allaitement au cours de la vie d’une femme est longue, plus cet effet protecteur semble significatif.

Allaitement et Cancer du Sein : Ce que les Femmes Doivent Savoir

Le diagnostic d’un cancer du sein soulève de nombreuses questions pour les femmes, et celles qui allaitent ou qui envisagent une future grossesse après un traitement peuvent avoir des préoccupations spécifiques concernant l’allaitement. Il est crucial d’aborder ce sujet avec clarté et en s’appuyant sur les connaissances médicales actuelles.

Allaitement pendant le diagnostic et le traitement d’un cancer du sein : Une situation complexe

En règle générale, l’allaitement actif au moment du diagnostic d’un cancer du sein complique la situation. La densité du tissu mammaire engorgé peut rendre l’imagerie diagnostique (mammographie, échographie) plus difficile à interpréter et potentiellement masquer des lésions. De plus, le traitement du cancer du sein, qu’il s’agisse de chirurgie, de radiothérapie, de chimiothérapie ou d’hormonothérapie, peut présenter des contre-indications formelles à la poursuite de l’allaitement.

  • Chirurgie : L’intervention chirurgicale elle-même n’empêche pas nécessairement l’allaitement futur sur le sein non opéré. Cependant, la période post-opératoire immédiate et la gestion de la douleur rendent l’allaitement difficile.
  • Radiothérapie : La radiothérapie dirigée vers le sein peut altérer la capacité des tissus glandulaires à produire du lait dans la zone traitée. La qualité et la quantité du lait peuvent être affectées, et il existe un risque théorique d’exposition du nourrisson à de faibles doses de radiation.
  • Chimiothérapie et Hormonothérapie : Ces traitements systémiques impliquent le passage de substances potentiellement nocives dans le lait maternel, ce qui constitue une contre-indication formelle à l’allaitement pendant leur administration.

Allaiter après un cancer du sein : une question délicate mais souvent possible

La possibilité d’allaiter après un cancer du sein dépend de plusieurs facteurs, notamment :

  • Le type de traitement reçu: La chirurgie mammaire conservatrice (tumorectomie) a généralement moins d’impact sur la capacité d’allaiter que la mastectomie. La radiothérapie peut parfois affecter la production de lait dans le sein traité. La chimiothérapie et l’hormonothérapie peuvent avoir des implications temporaires ou plus durables sur la lactation.
  • Le délai depuis la fin du traitement: Il est généralement recommandé d’attendre un certain délai après la fin des traitements avant d’envisager une grossesse et l’allaitement. Ce délai est discuté individuellement avec l’oncologue.
  • La fonction mammaire résiduelle: Après un traitement, la capacité de production de lait peut être réduite, en particulier du côté traité. Cependant, de nombreuses femmes parviennent à allaiter avec succès, en particulier si l’autre sein n’a pas été affecté.

Points clés et recommandations :

  • Discutez-en ouvertement avec votre oncologue: Avant d’envisager une grossesse et l’allaitement après un cancer du sein, une discussion approfondie avec votre équipe médicale est indispensable. Ils pourront évaluer votre situation spécifique et vous informer des risques et des bénéfices potentiels.
  • L’allaitement n’augmente pas le risque de récidive: Les études actuelles ne montrent pas d’augmentation du risque de récidive du cancer du sein lié à l’allaitement.
  • Un suivi médical rigoureux est essentiel: Pendant la grossesse et l’allaitement, un suivi médical régulier avec votre oncologue est crucial pour surveiller votre santé et celle de votre enfant.
  • Le soutien d’une consultante en lactation IBCLC peut être précieux: Une consultante en lactation spécialisée dans l’accompagnement des femmes ayant des antécédents de cancer du sein peut vous aider à optimiser l’allaitement, même en cas de production de lait réduite d’un côté.
  • L’allaitement au sein non traité est généralement sûr: Si un seul sein a été traité, l’allaitement au sein non affecté est généralement considéré comme sûr pour le bébé.

En conclusion :

L’allaitement est un facteur protecteur contre le cancer du sein. Pour les femmes ayant eu un cancer du sein, la décision d’allaiter est complexe et doit être prise en concertation avec leur équipe médicale. Bien que des défis puissent exister, l’allaitement après un cancer du sein est souvent possible et ne semble pas augmenter le risque de récidive. Un accompagnement médical et un soutien adapté sont essentiels pour permettre à ces femmes de réaliser leur projet d’allaitement en toute sécurité et sérénité.

Conseils pour les futures mères

  • Informez-vous: Renseignez-vous sur les bienfaits de l’allaitement et sur les ressources disponibles pour vous accompagner.
  • Préparez-vous: Suivez des cours de préparation à la naissance qui abordent l’allaitement et rencontrez une consultante en lactation IBCLC.
  • Entourez-vous: Entourez-vous de personnes positives et bienveillantes qui vous soutiendront dans votre projet d’allaitement.
  • Soyez patiente: L’allaitement demande du temps et de la patience. N’hésitez pas à solliciter de l’aide si vous rencontrez des difficultés.

En tant que consultante en lactation, je suis là pour vous accompagner dans votre projet d’allaitement. N’hésitez pas à me contacter pour toute question ou pour prendre rendez-vous.

Note: Cet article a pour but de fournir des informations générales sur le sujet. Il ne se substitue en aucun cas à un avis médical. Pour toute question spécifique, consultez votre médecin.

N’hésitez pas à aborder ce sujet avec votre oncologue. Il sont là pour vous informer et vous accompagner dans vos choix.

Mots-clés: allaitement, cancer du sein, santé de la femme, prévention, bienfaits de l’allaitement

N’oublions pas qu’allaiter est un droit pour tous !

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

 

Le vasospasme du mamelon

Le vasospasme du mamelon

Le vasospasme du mamelon : comprendre et soulager 

Le vasospasme du mamelon, une condition souvent méconnue, peut rendre l’allaitement douloureux pour certaines mères. Il s’agit d’une réaction vasculaire qui provoque une alternance de couleurs du mamelon (blanc, bleu, puis rouge) et des douleurs intenses. Bien que cela puisse sembler inquiétant, de nombreuses solutions existent pour soulager ces symptômes et poursuivre l’allaitement en toute sérénité.

Qu’est-ce que le vasospasme du mamelon ?

Le vasospasme du mamelon est une variante du syndrome de Raynaud. Il se produit lorsque les vaisseaux sanguins du mamelon se contractent et se dilatent rapidement en réponse à certains stimuli, comme le froid ou le stress. Cette réaction provoque une diminution temporaire de la circulation sanguine, puis une augmentation soudaine, entraînant des douleurs vives.

Quels sont les symptômes ?

Changements de couleur du mamelon : Le mamelon passe du blanc au bleu, puis au rouge.
Douleur intense : Une sensation de brûlure, de picotement ou d’engourdissement apparaît généralement après la tétée.
Présence sur les deux seins : Le vasospasme affecte habituellement les deux mamelons.
Mains et pieds froids : Les personnes souffrant de vasospasme du mamelon ont souvent tendance à avoir les extrémités froides.

Comment différencier un vasospasme d’une candidose ?

Il est fréquent de confondre ces deux affections. Cependant, il existe quelques différences clés :

Couleur du mamelon : Lors d’un vasospasme, la couleur du mamelon varie, tandis qu’elle reste généralement blanche en cas de candidose.
Douleur : La douleur liée au vasospasme apparaît généralement après la tétée, alors qu’elle est souvent présente pendant la tétée en cas de candidose.
Sein affecté : Le vasospasme touche généralement les deux seins, tandis que la candidose peut n’affecter qu’un seul sein.
Quelles sont les causes du vasospasme ?

Les principales causes du vasospasme du mamelon 

Les variations de température : Le froid et les changements brusques de température sont des déclencheurs fréquents.
Le stress : Les émotions fortes peuvent aggraver les symptômes.

Comment soulager les douleurs et poursuivre l’allaitement ?

Améliorer la prise du sein : Une mauvaise prise du sein peut aggraver les douleurs. Une consultante en lactation peut vous aider à optimiser la position de votre bébé.
Gérer la température : Appliquez une source de chaleur (bouillotte) sur votre poitrine avant et après les tétées pour favoriser la circulation sanguine.
Favoriser le confort : Adoptez une position d’allaitement confortable et relaxante.
Adapter votre alimentation : Consommez des aliments riches en oméga-3, en vitamine B6, en calcium et en magnésium. Évitez la caféine, le tabac et les aliments vasoconstricteurs.
Médicaments : Dans certains cas, des médicaments comme la nifédipine peuvent être prescrits. Il est important de discuter avec votre médecin ou votre pharmacien pour connaître les éventuelles interactions avec l’allaitement.

Le mot de Céline Bourganeuf

Le vasospasme du mamelon peut être une épreuve, mais il existe de nombreuses solutions pour soulager les douleurs et poursuivre l’allaitement. N’hésitez pas à consulter https://www.doctolib.fr/infirmiere-puericultrice/nice/celine-bourganeuf-nice