Allaitement et cancer du sein

Allaitement et cancer du sein

Allaitement et cancer du sein : une relation surprenante

L’allaitement, bien plus qu’un simple acte nourricier

L’allaitement est souvent perçu comme un lien unique entre le parent allaitant et son enfant, un acte d’amour et de partage inestimable. Mais saviez-vous que cette pratique ancestrale présente également de nombreux bienfaits pour la santé du parent ? Parmi eux, l’un des plus surprenants est son lien avec la prévention du cancer du sein.

Un bouclier naturel contre le cancer ?

De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence une corrélation entre l’allaitement et une diminution du risque de développer un cancer du sein. Bien que le mécanisme exact ne soit pas encore entièrement élucidé, plusieurs hypothèses sont avancées :

  • Réduction de l’exposition aux œstrogènes: l’allaitement entraîne une diminution de la production d’œstrogènes, une hormone impliquée dans la croissance des cellules du sein.
  • Stimulation de la régénération cellulaire: la succion du bébé stimule la régénération des cellules du sein, ce qui pourrait contribuer à éliminer les cellules anormales.
  • Renforcement du système immunitaire: l’allaitement renforce le système immunitaire du parent allaitant, ce qui pourrait aider à détecter et à combattre les cellules cancéreuses plus efficacement.

Combien de temps allaiter pour en tirer tous les bénéfices ?

Plus la durée de l’allaitement est longue, plus les bénéfices pour la santé de la mère sont importants. Il est recommandé d’allaiter au moins six mois de manière exclusive, puis de poursuivre avec une diversification alimentaire jusqu’à l’âge deux ans et plus si le parent et enfant le souhaitent. Chaque mois d’allaitement supplémentaire diminue le risque de cancer du sein.

Allaitement et diagnostic de cancer du sein

Il est important de préciser que l’allaitement n’est pas une garantie absolue contre le cancer du sein. Une personne qui allaite peut tout de même développer cette maladie. Cependant, l’allaitement ne retarde pas le diagnostic d’un cancer du sein et ne rend pas les examens de dépistage moins efficaces.

Allaiter en cas de cancer du sein : est-ce possible ?

Si un cancer du sein est diagnostiqué pendant l’allaitement, il est important d’en discuter avec votre médecin et votre équipe soignante. Dans certains cas, il est possible de poursuivre l’allaitement en adaptant le traitement.

Il est important de souligner d’emblée que de nombreuses études épidémiologiques ont démontré un effet protecteur de l’allaitement contre le cancer du sein.

Plusieurs mécanismes biologiques pourraient expliquer ce bénéfice :

  • Réduction de l’exposition aux hormones: L’allaitement entraîne une suppression des cycles menstruels et donc une diminution de l’exposition aux œstrogènes et à la progestérone, des hormones impliquées dans le développement de certains cancers du sein.
  • Différenciation des cellules mammaires: L’allaitement induit une maturation et une différenciation des cellules épithéliales du sein, les rendant potentiellement moins susceptibles de devenir cancéreuses.
  • Élimination des cellules endommagées: Le processus de lactation pourrait favoriser l’élimination des cellules mammaires ayant subi des dommages à l’ADN.

Plus la durée totale d’allaitement au cours de la vie d’une femme est longue, plus cet effet protecteur semble significatif.

Allaitement et Cancer du Sein : Ce que les Femmes Doivent Savoir

Le diagnostic d’un cancer du sein soulève de nombreuses questions pour les femmes, et celles qui allaitent ou qui envisagent une future grossesse après un traitement peuvent avoir des préoccupations spécifiques concernant l’allaitement. Il est crucial d’aborder ce sujet avec clarté et en s’appuyant sur les connaissances médicales actuelles.

Allaitement pendant le diagnostic et le traitement d’un cancer du sein : Une situation complexe

En règle générale, l’allaitement actif au moment du diagnostic d’un cancer du sein complique la situation. La densité du tissu mammaire engorgé peut rendre l’imagerie diagnostique (mammographie, échographie) plus difficile à interpréter et potentiellement masquer des lésions. De plus, le traitement du cancer du sein, qu’il s’agisse de chirurgie, de radiothérapie, de chimiothérapie ou d’hormonothérapie, peut présenter des contre-indications formelles à la poursuite de l’allaitement.

  • Chirurgie : L’intervention chirurgicale elle-même n’empêche pas nécessairement l’allaitement futur sur le sein non opéré. Cependant, la période post-opératoire immédiate et la gestion de la douleur rendent l’allaitement difficile.
  • Radiothérapie : La radiothérapie dirigée vers le sein peut altérer la capacité des tissus glandulaires à produire du lait dans la zone traitée. La qualité et la quantité du lait peuvent être affectées, et il existe un risque théorique d’exposition du nourrisson à de faibles doses de radiation.
  • Chimiothérapie et Hormonothérapie : Ces traitements systémiques impliquent le passage de substances potentiellement nocives dans le lait maternel, ce qui constitue une contre-indication formelle à l’allaitement pendant leur administration.

Allaiter après un cancer du sein : une question délicate mais souvent possible

La possibilité d’allaiter après un cancer du sein dépend de plusieurs facteurs, notamment :

  • Le type de traitement reçu: La chirurgie mammaire conservatrice (tumorectomie) a généralement moins d’impact sur la capacité d’allaiter que la mastectomie. La radiothérapie peut parfois affecter la production de lait dans le sein traité. La chimiothérapie et l’hormonothérapie peuvent avoir des implications temporaires ou plus durables sur la lactation.
  • Le délai depuis la fin du traitement: Il est généralement recommandé d’attendre un certain délai après la fin des traitements avant d’envisager une grossesse et l’allaitement. Ce délai est discuté individuellement avec l’oncologue.
  • La fonction mammaire résiduelle: Après un traitement, la capacité de production de lait peut être réduite, en particulier du côté traité. Cependant, de nombreuses femmes parviennent à allaiter avec succès, en particulier si l’autre sein n’a pas été affecté.

Points clés et recommandations :

  • Discutez-en ouvertement avec votre oncologue: Avant d’envisager une grossesse et l’allaitement après un cancer du sein, une discussion approfondie avec votre équipe médicale est indispensable. Ils pourront évaluer votre situation spécifique et vous informer des risques et des bénéfices potentiels.
  • L’allaitement n’augmente pas le risque de récidive: Les études actuelles ne montrent pas d’augmentation du risque de récidive du cancer du sein lié à l’allaitement.
  • Un suivi médical rigoureux est essentiel: Pendant la grossesse et l’allaitement, un suivi médical régulier avec votre oncologue est crucial pour surveiller votre santé et celle de votre enfant.
  • Le soutien d’une consultante en lactation IBCLC peut être précieux: Une consultante en lactation spécialisée dans l’accompagnement des femmes ayant des antécédents de cancer du sein peut vous aider à optimiser l’allaitement, même en cas de production de lait réduite d’un côté.
  • L’allaitement au sein non traité est généralement sûr: Si un seul sein a été traité, l’allaitement au sein non affecté est généralement considéré comme sûr pour le bébé.

En conclusion :

L’allaitement est un facteur protecteur contre le cancer du sein. Pour les femmes ayant eu un cancer du sein, la décision d’allaiter est complexe et doit être prise en concertation avec leur équipe médicale. Bien que des défis puissent exister, l’allaitement après un cancer du sein est souvent possible et ne semble pas augmenter le risque de récidive. Un accompagnement médical et un soutien adapté sont essentiels pour permettre à ces femmes de réaliser leur projet d’allaitement en toute sécurité et sérénité.

Conseils pour les futures mères

  • Informez-vous: Renseignez-vous sur les bienfaits de l’allaitement et sur les ressources disponibles pour vous accompagner.
  • Préparez-vous: Suivez des cours de préparation à la naissance qui abordent l’allaitement et rencontrez une consultante en lactation IBCLC.
  • Entourez-vous: Entourez-vous de personnes positives et bienveillantes qui vous soutiendront dans votre projet d’allaitement.
  • Soyez patiente: L’allaitement demande du temps et de la patience. N’hésitez pas à solliciter de l’aide si vous rencontrez des difficultés.

En tant que consultante en lactation, je suis là pour vous accompagner dans votre projet d’allaitement. N’hésitez pas à me contacter pour toute question ou pour prendre rendez-vous.

Note: Cet article a pour but de fournir des informations générales sur le sujet. Il ne se substitue en aucun cas à un avis médical. Pour toute question spécifique, consultez votre médecin.

N’hésitez pas à aborder ce sujet avec votre oncologue. Il sont là pour vous informer et vous accompagner dans vos choix.

Mots-clés: allaitement, cancer du sein, santé de la femme, prévention, bienfaits de l’allaitement

N’oublions pas qu’allaiter est un droit pour tous !

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

 

Le vasospasme du mamelon

Le vasospasme du mamelon

Le vasospasme du mamelon : comprendre et soulager 

Le vasospasme du mamelon, une condition souvent méconnue, peut rendre l’allaitement douloureux pour certaines mères. Il s’agit d’une réaction vasculaire qui provoque une alternance de couleurs du mamelon (blanc, bleu, puis rouge) et des douleurs intenses. Bien que cela puisse sembler inquiétant, de nombreuses solutions existent pour soulager ces symptômes et poursuivre l’allaitement en toute sérénité.

Qu’est-ce que le vasospasme du mamelon ?

Le vasospasme du mamelon est une variante du syndrome de Raynaud. Il se produit lorsque les vaisseaux sanguins du mamelon se contractent et se dilatent rapidement en réponse à certains stimuli, comme le froid ou le stress. Cette réaction provoque une diminution temporaire de la circulation sanguine, puis une augmentation soudaine, entraînant des douleurs vives.

Quels sont les symptômes ?

Changements de couleur du mamelon : Le mamelon passe du blanc au bleu, puis au rouge.
Douleur intense : Une sensation de brûlure, de picotement ou d’engourdissement apparaît généralement après la tétée.
Présence sur les deux seins : Le vasospasme affecte habituellement les deux mamelons.
Mains et pieds froids : Les personnes souffrant de vasospasme du mamelon ont souvent tendance à avoir les extrémités froides.

Comment différencier un vasospasme d’une candidose ?

Il est fréquent de confondre ces deux affections. Cependant, il existe quelques différences clés :

Couleur du mamelon : Lors d’un vasospasme, la couleur du mamelon varie, tandis qu’elle reste généralement blanche en cas de candidose.
Douleur : La douleur liée au vasospasme apparaît généralement après la tétée, alors qu’elle est souvent présente pendant la tétée en cas de candidose.
Sein affecté : Le vasospasme touche généralement les deux seins, tandis que la candidose peut n’affecter qu’un seul sein.
Quelles sont les causes du vasospasme ?

Les principales causes du vasospasme du mamelon 

Les variations de température : Le froid et les changements brusques de température sont des déclencheurs fréquents.
Le stress : Les émotions fortes peuvent aggraver les symptômes.

Comment soulager les douleurs et poursuivre l’allaitement ?

Améliorer la prise du sein : Une mauvaise prise du sein peut aggraver les douleurs. Une consultante en lactation peut vous aider à optimiser la position de votre bébé.
Gérer la température : Appliquez une source de chaleur (bouillotte) sur votre poitrine avant et après les tétées pour favoriser la circulation sanguine.
Favoriser le confort : Adoptez une position d’allaitement confortable et relaxante.
Adapter votre alimentation : Consommez des aliments riches en oméga-3, en vitamine B6, en calcium et en magnésium. Évitez la caféine, le tabac et les aliments vasoconstricteurs.
Médicaments : Dans certains cas, des médicaments comme la nifédipine peuvent être prescrits. Il est important de discuter avec votre médecin ou votre pharmacien pour connaître les éventuelles interactions avec l’allaitement.

Le mot de Céline Bourganeuf

Le vasospasme du mamelon peut être une épreuve, mais il existe de nombreuses solutions pour soulager les douleurs et poursuivre l’allaitement. N’hésitez pas à consulter https://www.doctolib.fr/infirmiere-puericultrice/nice/celine-bourganeuf-nice

Endormissement & allaitement

Endormissement & allaitement

Il est vrai qu’il y a peu de choses plus belles et apaisantes qu’un bébé qui s’endort au sein. Cette image symbolise un lien profond et naturel entre le parent et son enfant, un moment de tendresse et de sérénité pure.

De nombreux facteurs contribuent à la beauté de cette scène:

  • L’intimité et le lien: L’allaitement crée un lien unique et intime entre le parent et son bébé. La chaleur du corps du parent, le rythme de la tétée et le sentiment de sécurité que procure le sein procurent au bébé un sentiment de confort et de bien-être inégalé.
  • La satisfaction et la plénitude: Pour le bébé, l’allaitement ne se résume pas uniquement à la nutrition. C’est aussi une source de réconfort, d’apaisement et de sécurité. L’endormissement au sein après une tétée rassasiante symbolise cette satisfaction et cette plénitude totales.
  • L’innocence et la pureté: L’image d’un bébé endormi au sein est souvent perçue comme un symbole d’innocence et de pureté. Elle représente une étape fragile et précieuse de la vie, où le bébé est entièrement dépendant de son parent pour sa survie et son bien-être.
  • L’espoir et l’avenir: L’endormissement d’un bébé au sein représente également l’espoir et l’avenir. Il symbolise le début d’un long voyage de croissance et de découverte pour le bébé, et un engagement d’amour et de soutien pour le parent.

Bien sûr, l’allaitement et l’endormissement au sein ne sont pas toujours sans défis. Il peut y avoir des moments de frustration, de douleur et d’épuisement. Cependant, pour beaucoup de parents, les récompenses de l’allaitement sont immenses, et la vision d’un bébé paisiblement endormi au sein est un rappel précieux de la beauté et du pouvoir de ce lien unique.

Au-delà de l’aspect esthétique, il est important de souligner les bienfaits que l’endormissement au sein peut avoir pour le bébé et le parent allaitant:

Pour le bébé:

  • Allaitement prolongé: Des études ont montré que les bébés qui s’endorment au sein ont tendance à allaiter plus longtemps que ceux qui ne le font pas.
  • Meilleur sommeil: L’allaitement peut favoriser un sommeil plus profond et plus régulier chez les bébés.
  • Renforcement du système immunitaire: Le lait maternel contient des anticorps et d’autres nutriments qui peuvent aider à protéger le bébé contre les infections et les maladies.
  • Réduction du risque de syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN): Certaines études ont suggéré que l’allaitement et l’endormissement au sein peuvent réduire le risque de SMSN.

Pour le parent allaitant:

  • Lien accru avec le bébé: L’allaitement et l’endormissement au sein peuvent favoriser un lien plus fort entre le parent allaitant et son bébé.
  • Production de lait stimulée: L’allaitement fréquent, y compris pendant la nuit, peut aider à stimuler la production de lait humain.
  • Réduction du risque de cancer du sein et des ovaires: Des études ont montré que l’allaitement peut réduire le risque de cancer du sein et des ovaires chez le parent allaitant.
  • Perte de poids post-partum: L’allaitement maternel peut aider le parent allaitant à retrouvers son poids d’avant la grossesse.

Avant 3 mois il n’y a pas de mauvaise habitude, juste un besoin de sécurité, de proximité, de confort et une recommandation de l’OMS. Après trois mois c’est un choix parental qui se respecte.

Il est important de noter que chaque parent et chaque bébé est unique, et qu’il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » façon d’allaiter ou d’endormir son bébé. Ce qui compte le plus est de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous et votre famille.

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Allaitement et fente labio-palatine

Allaitement et fente labio-palatine

Allaitement et fentes labio-palatines : un guide pour les mères

En tant que consultante en lactation IBCLC, j’accompagne régulièrement des mères dont les bébés sont nés avec une fente labio-palatine. Il est important de savoir que l’allaitement maternel est tout à fait possible pour ces bébés, avec soutien et d’adaptation.

Comprendre les fentes labio-palatines

Les fentes labio-palatines sont des malformations congénitales qui affectent la formation du visage entre 5 et 7 semaines de grossesse. Elles peuvent toucher la lèvre supérieure (fente labiale), le palais (fente palatine) ou les deux (fente labio-palatine). La gravité de la fente peut varier d’un bébé à l’autre et en fonction de la capacité de dépression, d’aspiration du lait et de la force de succion du bébé. En France cela représente 1 bébé sur 700 naissances.

Type de fente et répartition : 

– 50% fentes labiopalatines

– 25% fentes labiales

– 25% fentes palatines

Allaitement et fentes labio-palatines : les défis

Les bébés nés avec une fente labio-palatine peuvent rencontrer des difficultés pour téter au sein, car la succion et la déglutition peuvent être altérées. Cela peut entraîner une prise de poids insuffisante et une frustration pour la mère.

Allaitement et fentes labio-palatines : les solutions

Malgré ces défis, l’allaitement maternel est possible pour les bébés nés avec une fente labio-palatine. Avec un peu de patience et de persévérance, et le soutien d’une consultante en lactation expérimentée, la plupart des mères peuvent atteindre leurs objectifs d’allaitement.

Voici quelques conseils pour allaiter un bébé avec une fente labio-palatine avant et après une chirurgie :

  • Positionnez votre bébé sur le corps maternel en BN (Biological Nurturing). Il est important de trouver une position qui permette à vous et à votre bébé d’être confortable et de benéficier de la gravité comme une aide dans la stabilité de votre bébé et donc dans la succion. Bien s’installer confortabelemnt c’est avoir un appui 100% de votre dos, épaules et tête sur un support comme le coussin d’allaitement. Votre enfant se trouve sur le corps maternel ventre contre ventre. Différentes positions sont également possibles, comme la position allongée, à califourchon ou la position ballon de rugby.
  • Aidez votre bébé à prendre le sein. Vous pouvez utiliser votre doigt ou un téterelle spéciale pour aider votre bébé à prendre le sein et à le maintenir en place.
  • Soyez patiente. Il peut falloir plus de temps à votre bébé pour téter et prendre assez de lait. N’abandonnez pas et continuez à essayer. L’accordage peut prendre plusieurs semaines.
  • Tirez votre lait. La lactation se veut pleine pour faciliter la prise du lait par votre bébé et demande souvent une stimulation externe (tire lait manuel ou éléctrique) à la succcion pour augmenter la lactation. Si votre bébé a du mal à téter au sein, vous pouvez exprimer votre lait et le lui donner à la tasse, à la cuillère, à la seringue, au biberon cuillère ou au biberon classique avec une tétine longue et ou plate en fonction de la succion de votre bébé, de la force de succion et de du type de fente. Le DAL au sein ou au doigt (Dispositif d’Aide à l’Allaitement) peut aussi être proposé et devenir une précieuse.
  • Bébé fatiguable plus rapidement. Faciliter la lactation et optimiser les premières succions pour garantir l’efficacité de la tétée. La proximité maternelle est un atout pour démarrer son allaitement. Le peau à peau également favorise les mises au sein et rend la succion de votre bébé plus instinctive et l’utilisation de ses reflèxes archaiques.
  • La compression manuelle comme une aide. Optimiser l’éjection du lait par la compression mammaire pendant la tétée pour augmenter la quantité de lait pour chaque succion de votre bébé. Après  la tétée  la compression mammaire favorise également le drainage et la vidange maximum des seins pour favoriser la lactation.
  • La proximité maternel un atout pour démarrer son allaitement.
  • Consultez une consultante en lactation. Une consultante en lactation peut vous aider à trouver les meilleures positions et techniques d’allaitement pour votre bébé et vous apporter un soutien individualisé.

L’allaitement maternel offre de nombreux bienfaits pour les bébés nés avec une fente labio-palatine, notamment :

  • Un meilleur système immunitaire
  • Une meilleure protection contre les infections
  • Une meilleure cicatrisation
  • Un lien mère bébé renforcé
  • Une réduction du risque d’otites
  • Une meilleure croissance et un meilleur développement

En conclusion, l’allaitement maternel est possible et bénéfique pour les bébés nés avec une fente labio-palatine.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seule. De nombreuses mères, de nombreux professionnels de santé et des associations peuvent aussi vous aider à réussir votre allaitement.

En tant que consultante en lactation IBCLC, je suis là pour vous accompagner dans votre projet d’allaitement et vous aider à surmonter les défis que vous pourriez rencontrer.

Pour  aller plus loin : 

Protocoloe ABM (Academy of breastfeeding Medecine) disponible ici

Filère de Santé Maladies Rares TETECOU

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Rapport wbti France 2024

Rapport wbti France 2024

Synthèse des recommandations clés WBTi France 2024

Améliorer la promotion et le soutien à l’allaitement maternel:

Au niveau de la santé publique:

– Créer un Comité national pour l’allaitement avec des fonds dédiés.
– Accorder le haut patronage du Ministère aux organisations d’allaitement et aux congrès.
– Fixer des objectifs clairs pour les taux d’allaitement et les suivre.
– Étendre la législation sur la transparence des liens d’intérêt aux entreprises agroalimentaires.
– Adopter les indicateurs EuroPeristat et OMS-Unicef pour la collecte de données.
– Diffuser des informations claires et objectives sur les bienfaits de l’allaitement.
– Protéger l’allaitement en situations d’urgence.

Au niveau de la formation professionnelle:

– Renforcer la formation initiale sur l’allaitement pour tous les professionnels de santé périnatale.
– Créer des postes dédiés à la consultation d’allaitement dans les maternités.
– Former tout le personnel en contact avec les mères et les bébés à l’allaitement.
– Promouvoir la démarche IHAB pour l’accueil des familles et des bébés.

Au niveau des conditions cadres:

– Allonger le congé maternité à 12 mois pour toutes les femmes.
– Favoriser une société « bienveillante » pour l’allaitement.
Valoriser l’implication des associations de soutien à l’allaitement.
– Respecter le choix des femmes et des familles de ne pas allaiter si elles le souhaitent.

Message clé: « A chacun son chemin »

L’objectif est de soutenir les femmes dans leur choix et de leur offrir les informations et les ressources nécessaires pour prendre la meilleure décision pour elles-mêmes et leur bébé.

@ibfan_gifa

Rapport complet : https://sdd949503802fe4c7.jimcontent.com/…/WBTi...

 

 

 

 

 

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Ictère & Allaitement, mon bébé à la jaunisse ?

Ictère & Allaitement, mon bébé à la jaunisse ?

Ictère du nouveau-né : comprendre les mécanismes

L’ictère, ou jaunisse, est une coloration jaune de la peau et du blanc des yeux fréquente chez les nouveau-nés. Elle touche environ 60% des bébés nés à terme et 80% des bébés prématurés.

Mécanismes de l’ictère :

Production de bilirubine: Lorsque les globules rouges vieillissent, ils sont naturellement détruits. Ce processus libère une substance appelée bilirubine.
Traitement par le foie: La bilirubine est ensuite transportée vers le foie, où elle est transformée en une forme soluble dans l’eau et éliminée par la bile dans les selles.
Immaturité du foie: Chez les nouveau-nés, le foie est encore immature et peut ne pas être capable de traiter la bilirubine aussi rapidement qu’il le faudrait.

Facteurs aggravants :

Certains facteurs peuvent augmenter le risque d’ictère, tels que :

– Incompatibilité sanguine entre la mère et le bébé
– Infection
– Malformation du foie

Symptômes :

– Jaunissement de la peau et du blanc des yeux

– Difficulté à se réveiller ou à téter
– Irritabilité
– Urine foncée
– Selles pâles

Diagnostic :

Le diagnostic est réalisé par un examen clinique et une mesure du taux de bilirubine dans le sang.

Traitement :

La plupart des cas d’ictère néonatal sont bénins et disparaissent d’eux-mêmes dans les 2 à 3 semaines.

Cependant, si le taux de bilirubine est élevé, un traitement peut être nécessaire pour prévenir des complications graves, comme l’encéphalopathie bilirubinique (kernicterus) ou ictère nucléaire.

Les traitements possibles incluent :

Photothérapie: La lumière bleue permet de transformer la bilirubine en une forme plus facile à éliminer par l’organisme.
Exsanguino-transfusion: Dans les cas les plus graves, il peut être nécessaire de remplacer le sang du bébé.
Suivi:

Les bébés qui ont un ictère doivent être surveillés régulièrement pour s’assurer que le taux de bilirubine diminue.

Prévention :

Allaitement maternel : L’allaitement maternel à la demande peut aider à prévenir l’ictère.

Suivi médical : Un suivi médical régulier est important pour détecter et traiter l’ictère rapidement.

L’ictère du nouveau-né et l’allaitement : ce qu’il faut savoir

L’ictère du nouveau-né est une coloration jaune de la peau et du blanc des yeux, due à l’accumulation de bilirubine dans le sang. La bilirubine est un pigment jaune produit par la destruction naturelle des globules rouges.

Chez les nouveau-nés, l’ictère est fréquent et généralement sans danger. Il est souvent appelé ictère physiologique et survient dans les 2 à 3 premiers jours de vie. L’ictère physiologique disparaît généralement de lui-même dans les 2 semaines suivant la naissance.

L’allaitement peut parfois retarder la disparition de l’ictère physiologique, et on parle alors d’ictère à l’allaitement. Cet ictère est généralement bénin et disparaît de lui-même dans les 12 semaines suivant la naissance.

Voici quelques points importants à retenir sur l’ictère du nouveau-né et l’allaitement :

Causes de l’ictère à l’allaitement :

Début tardif de l’allaitement: La production de lait maternel peut prendre quelques jours à s’établir. Si le bébé ne reçoit pas suffisamment de lait maternel au cours des premiers jours, il peut développer un ictère.
Allaitement inefficace: Si le bébé ne tète pas correctement ou s’il n’a pas assez de tétées, il peut ne pas recevoir suffisamment de lait maternel pour éliminer la bilirubine.
Facteurs maternels: Certains facteurs maternels, comme une infection ou une maladie thyroïdienne, peuvent également augmenter le risque d’ictère à l’allaitement.

Traitement :

Dans la plupart des cas, l’ictère à l’allaitement ne nécessite aucun traitement.

Voici quelques mesures qui peuvent aider à prévenir ou à traiter l’ictère à l’allaitement :

Allaitement fréquent et à la demande: Il est important de mettre le bébé au sein souvent, dès les premiers jours suivant la naissance.

Vérifier la position et la technique de tétée: Une bonne position et technique de tétée permettent au bébé de recevoir plus de lait maternel.

Supplémentation en lait maternel : Si le bébé ne reçoit pas suffisamment de lait maternel par fatigue le plus souvent, il peut être nécessaire de lui donner un supplément de lait maternel tiré à la tasse, ou à la seringuye.

Conclusion :

L’ictère du nouveau-né est fréquent et généralement sans danger. L’allaitement peut parfois retarder la disparition de l’ictère, mais il est important de continuer à allaiter. Si vous avez des inquiétudes concernant l’ictère de votre bébé, il est important de consulter un médecin.

 

Crédit photo : @enviedeshoot

Sources :

La Leche League International – Ictère et allaitement: https://llli.org/fr/breastfeeding-info/jaundice/

Canadian Breastfeeding Foundation – Jaunisse: https://www.canadianbreastfeedingfoundation.org/fr/articles/jaunisse.shtml

Le Manuel MSD – Jaunisse du nouveau-né: https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-infantiles/probl%C3%A8mes-gastro-intestinaux-et-h%C3%A9patiques-chez-le-nouveau-n%C3%A9/ict%C3%A8re-du-nouveau-n%C3%A9

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=ictere-neonatal-definition-symptomes-traitementshttps://pap-pediatrie.fr/hepato-gastro/ictere-du-nourrisson

 

 

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com