La mastite

La mastite

Engorgement et mastite : comment les reconnaître et les traiter ?

Lors du démarrage de l’allaitement, il est fréquent de ressentir un inconfort et une sensation de tension dans les seins. Ces symptômes peuvent être dus à un engorgement, qui est une accumulation de lait dans les canaux lactifères et une augmenattion de l’activité sécretoire. Dans certains cas, l’engorgement peut évoluer vers une mastite, une infection du sein.

Différence entre engorgement et mastite

L’engorgement est un phénomène physiologique qui survient généralement dans les premiers jours ou semaines suivant la naissance. Il est dû à la mise en route de la lactation et à la production de lait intense. L’engorgement est généralement bilatéral, c’est-à-dire qu’il touche les deux seins.

La mastite est un engorgement plus localisé et qui survient à différents moments de l’allaitement.

La mastite

Cette dernière est composée de 3 phases :

  • l’engorgement sans inflammation ni bactérie,
  • la mastite inflammatoire,
  • la mastite infectieuse.

L’engorgement peut être physiologique. C’est le cas pendant la montée de lait ; les glandes mammaires se mettent en activité et créer localement une inflammation.

En revanche, la mastite est pathologique. Elle correspond à un engorgement non physiologique. Elle peut s’infecter et même aller jusqu’à l’abcès.

Engorgement et mastite peuvent donc être confondus. Ce sont les symptômes et le contexte qui nous éclaire sur la cause.

Signes d’un engorgement

Il est physiologique et concerne quasiment 100 % des femmes au démarrage de l’allaitement.

  • Les seins augmentent de volume en raison de la mise en action de la glande mammaire. Cela peut débuter pendant la grossesse.
  • Phénomène inflammatoire bilatéral : les seins sont chauds, douloureux, rouges, sensation d’aiguilles qui picotent. Ce sont les mêmes ressentis que ceux de la montée de lait ou lors des pics d’ocytocine quand bébé n’a pas tété depuis longtemps.

Signes d’une mastite

  • Au niveau des seins : douleur, chaleur, rougeur, sein très dur, aspect capitonné, sensation de caillou dans le sein
  • Fièvre liée à l’inflammation
  • Pouls qui s’accélère
  • Fatigue
  • Courbatures
  • Accentuation des symptômes
  • Syndrome grippal
  • Perte d’appétit
  • Nausée

La mastite est pathologique, mais elle ne concerne que 20 % des femmes qui allaitent et reste donc peu fréquente.

Causes des mastites

Des facteurs (autres que physiologiques) peuvent être à l’origine du développement d’engorgements et mastites.

  • La fatigue, le stress voire un traumatisme (même minime).
  • Un changeemnt de rythme
  • Un changement de lieu ( déménagement)
  • Des lésions du mamelon (crevasses). En effet, la douleur a tendance à perturber la qualité et la quantité des tétées et donc le drainage des seins. De plus, la blessure cutanée facilite l’entrée de germes.
  • Un mauvais drainage: Celui-ci peut être lié à des tétées irrégulières, un défaut de positionnement du bébé au sein ou l’usage de bouts de sein.
  • Des antécédents de chirurgie mammaire.
  • Une anomalie du mamelon.
  • Une compression anormale du sein et donc des canaux. Un soutien gorge trop sérré, l’appui de l’anneau d’une écharpe sling sur le sein, des coquillages utilisés toute la nuit peuvent par exemple provoquer ce phénomène.

Comment soulager et traiter un engorgement ou une mastite ?

L’objectif pour remédier à un engorgement ou une mastite est de drainer le ou les seins. La principale différence est le dosage. Pour un engorgement physiologique, trouver le juste équilibre est essentiel. La solution est de drainer jusqu’au soulagement sans chercher à vider entièrement les seins. Ainsi on évite une sur stimulation de la production de lait qui peut créer un nouvel engorgement ! En cas de mastite, le drainage complet de la zone inflammée est important au démarrage pour écarter une stagnation des bactéries.

Les solutions pour drainer

Si le trop-plein de lait ne coule pas naturellement, agir pour donner un coup de pouce est important !

  • Mettre bébé au maximum au sein pour téter.
  • Masser le sein avec du chaud : la chaleur aide à la dilatation des canaux et l’écoulement du lait
  • Utiliser des positions d’allaitement favorable : biological nurturing ou position de la louve.
  • Drainer manuellement le sein en même temps que bébé tète.
  • Employer la technique des verres tahitiens : remplir un verre d’eau bien chaude et le placer autour de l’aréole ; la chaleur fera couler le lait dans le verre en faisant en parralèlle une compression manuelle du sein pour favorise le drainage.
  • Utiliser la compression manuelle pour drainer le sein. parfois quelques millilitres suffisent pour éradiquer la mastite
  • Utiliser un tire-lait au besoin ; cependant si le lait ne coule pas au bout de 5/10 minutes, faites une pause et recommencez plus tard.

Comment soulager la douleur ?

Après avoir drainé le ou les seins, des remèdes naturels sont possibles pour lutter contre la douleur.

  • Appliquer des feuilles de chou vert sur les seins après la tétée. En effet, des anti-inflammatoires sont contenus dans les nervures de la feuille. Concrètement, voici comment procéder : placer les feuilles de chou au réfrégirateur pour l’effet vasoconstricteur du froid, puis les écraser avec un rouleau à pâtisserie pour libérer les actifs. Enfin, vous pouvez apposer la feuille froide sur le sein.
  • Faire des cataplasmes d’argile vert, épais comme un doigt, sur la zone rouge. Une fois sec, rincez à l’eau froide pour l’effet vasoconstricteur.
  • Recouvrir la zone douloureuse d’un sachet de petits pois congelés (ou d’une poche de gel froid).
    • Les rondelles de pommes de terre et les yaourts grecs ont également des propriétés anti inflammlatoire qui soulagent la douleur et l’inflammation.

Pour résumer, le chaud a un effet vasodilatateur qui aide au drainage du sein et le froid un résultat vasoconstricteur qui soulage l’inflammation et la douleur après les tétées.

Les traitements médicamenteux

Si l’inflammation dure et que des bactéries s’installent, le recours à des anti-inflammatoires ou des antibiotiques peut s’avérer nécessaire. Des traitements compatibles avec l’allaitement sont possibles. Si votre médecin a un doute, parlez-lui du site du CRAT et/ou e-lactancia.

La conduite à tenir est donc de mettre en place les méthodes naturelles de drainage pour limiter la stase lactée et de contacter une consultante en lactation IBCLC. C’est essentiel pour surveiller l’évolution, trouver la cause et éviter la récurrence.

Le repos

Il est essentiel dans le traitement. Il est courant que l’inflammation s’aggrave dans un contexte de stress ou de fatigue intense pour la maman.

Quid de l’abcès du sein ?

Les signes d’un abcès

  • Sein qui reste rouge voire vire au violet
  • Coque locale très dure (stagnation de pus)
  • Apparition d’une fistule
  • Baisse de lactation sur le sein concerné
  • Parfois peau cartonnée.
  • Douleur persistante le plus souvent

Qu’est-ce qui conduit à un abcès

  • L’absence de traitement local d’une mastite
  • A l’inverse, traiter trop tôt un engorgement physiologique sans drainages, et avec des traitements qui peuvent masquer les symptômes.

Traitement d’un abcès

Un abcès ne peut pas guérir naturellement ; deux solutions existent.

  • Drainage par ponction non chirurgicale de la collection de pus dans le sein.
  • La chirurgie avec ouverture du sein et drain pour éliminer le pus. Les suites sont plus lourdes.

La ponction est la technique recommandée : elle est très efficace et les conséquences plus légères. Il n’existe pas de cicatrice ni de temp de cicatrisation. Si le médecin vous propose une chirurgie en première intention, je vous conseille de demander un deuxième avis. Je vous rassure, cette complication est rare, mais en avoir connaissance est important.

En résumé, voici les trois réflexes à avoir si vous ressentez des douleurs ou une sensation de tension dans les seins :

  • Drainez votre lait aussi souvent que possible.
  • Soulagez la douleur avec des compresses froides après darinage et chaudes avant drainage ou tétée.
  • Surveillez l’évolution des symptômes et consultez une professionnel de santé IBCLC pour en connaitre la cause et éviter la récurrence avant un traitement médicamenteux.

Retrouver l’integralité dans vos oreilles sur le podcast de Charlotte Milkshakerpodcast épisode 57 !

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Augmentation du taux de mortalité en France en 2022

Augmentation du taux de mortalité en France en 2022

« La mortalité infantile augmente en France, En 2022, la mortalité infantile en France s’élève à 2 900 décès d’enfants âgés de moins d’un an. Par rapport à
d’autres pays européens à économie similaire tels que la Suède et la Finlande, ce chiffre représente un excès d’environ 1 200 décès, soit presque 48 classes de maternelles chaque année ! »
Pourquoi ?
– Une forte disparité territoriale
– La hausse de la prématurité
– L’organisation et la qualité des soins
– La santé globale, des mères et de l’impact de l’environnement
– Le poids des inégalités économiques et social
« Mortalité infantile : la France chute du 7ème au 27ème rang des pays de l’OECD-OCDE.

Il y a quelques jours Anne Bergantz & Philippe Juvin ont présenté les résultats de leur mission « flash » sur la mortalité infantile à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. »

La réalité est qu’il manque un point essentiel !!

🚨Dans cette publication de préconisation, les deux députés ne prennent aucunement en compte la prévention et l’accompagnement de l’allaitement maternel, un enjeu de santé public pourtant majeur.

– Aucune prévention contre la MIN (Mort Inexpliquée du Nourrisson) par l’allaitement maternel n’est citée.

👉🏼 Nous connaissons pourtant les avantages du lait maternel dans :

🤍 La diminution des morts subites des nouveau-nés,

🤍 La protection immunitaire contre un bon nombre de pathologies

🤍 Les hormones de croissance nécessaires au développement harmonieux et efficient des nouveau-nés qui ne sont pas présents dans les laits de préparation industriels…

💡 La Suède et la Finlande ont un taux très bas de mortalité infantile lié à un taux d’allaitement à la naissance frôlant les 98%. En Suède par exemple, l’allaitement est encore de 72% au bout de 6 mois. En Finlande, le taux d’allaitement est de 99% à la naissance puis à 6 mois 60% des bébés reçoivent le lait maternel !

🛑 À quand le retour à la réalité humaine, la protection de l’allaitement et au bon sens avant les protocoles et la science sans conscience en accusant les femmes de négligence et le sytème de santé à bout de souffle dans des injonctions de soin ?

🙌🏼 Nous voulons la reconnaissance, la protection, la promotion, l’accompagnement et la sensibilisation à l’allaitement pour les familles, dans les écoles auprès de Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

 

Le lien vers le résumé de la comission  et les missions flash du 22/12/2023

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/commissions-permanentes/affaires-sociales/missions-flash/mortalite-infantile

#allaitement #santepublic

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Alimentation et grossesse

Alimentation et grossesse

Grossesse et nutrition

Une alimentation saine est essentielle pour la santé de la femme enceinte et de son bébé. Les besoins nutritionnels augmentent pendant la grossesse, car le corps de la femme fournit au bébé tous les nutriments dont il a besoin pour se développer.

Adaptations métaboliques

Pendant la grossesse, le corps de la femme subit de nombreuses adaptations métaboliques pour répondre aux besoins du bébé. Le métabolisme basal, c’est-à-dire le nombre de calories brûlées au repos, augmente d’environ 20 %. Le corps est également plus sensible à l’insuline, une hormone qui aide à réguler la glycémie.

Gain pondéral

Le gain pondéral moyen pendant la grossesse est de 12 à 15 kg. Ce gain est réparti de manière égale sur les trois trimestres. Le premier trimestre est souvent marqué par une perte de poids, due aux nausées et vomissements. Le deuxième trimestre est une période de croissance rapide pour le bébé, et le gain pondéral est donc plus important. Le troisième trimestre est marqué par une croissance plus lente du bébé, et le gain pondéral est plus modéré.

Besoins nutritionnels

Les principaux nutriments dont les besoins augmentent sont :

  • Les protéines : les besoins en protéines augmentent de 30 à 35 % pendant la grossesse. Les protéines sont essentielles pour la croissance et le développement du bébé, ainsi que pour la formation des tissus maternels. Elles sont d’origine animale ou végétale.

    Image de Sources de protéines pour les femmes enceintes

     

  • Les acides gras oméga-3 : les acides gras oméga-3 sont essentiels pour le développement du cerveau et de la rétine du bébé. Les meilleures sources d’acides gras oméga-3 sont les poissons gras, comme le saumon, le thon et les sardines.

    Image de Sources d'acides gras oméga3 pour les femmes enceintes

     

  • Le fer : les besoins en fer augmentent de 50 à 100 % pendant la grossesse. Le fer est essentiel pour la production d’hémoglobine, qui transporte l’oxygène dans le sang. Les femmes enceintes sont plus susceptibles de développer une anémie, une carence en fer.

    Image de Sources de fer pour les femmes enceintes

     

  • Le calcium : les besoins en calcium augmentent de 100 % pendant la grossesse. Le calcium est essentiel pour la formation des os et des dents du bébé. Les femmes enceintes consomment du calcium pour couvrir leurs besoins et ceux du bébé.

    Image de Sources de calcium pour les femmes enceintes

     

  • Le folate : le folate est une vitamine essentielle pour la prévention des malformations congénitales du tube neural, comme la spina bifida. Les femmes enceintes doivent consommer au moins 400 microgrammes de folate par jour.

Alimentation pendant la grossesse

Une alimentation saine pendant la grossesse comprend une variété d’aliments de tous les groupes alimentaires. Il est important de choisir des aliments nutritifs et de limiter les aliments transformés et riches en sucre.

Voici quelques conseils pour une alimentation saine pendant la grossesse :

  • Mangez au moins cinq portions de fruits et légumes par jour.
  • Choisissez des céréales complètes plutôt que des céréales raffinées.
  • Mangez des protéines maigres, comme la viande maigre, le poisson, les œufs et les produits laitiers.
  • Limitez les graisses saturées et les graisses trans.
  • Limitez la consommation de sucre et de sel.

Compléments alimentaires

Il est recommandé aux femmes enceintes de prendre des suppléments alimentaires de vitamine D, de fer et d’acide folique. La vitamine D aide à l’absorption du calcium, le fer aide à la formation des globules rouges et l’acide folique aide à prévenir les malformations congénitales du tube neural.

Conseils pour éviter les carences

Il est important de parler à votre médecin ou à votre diététicien si vous avez des antécédents de carences nutritionnelles ou si vous pensez être à risque de carences. Ils peuvent vous aider à créer un plan nutritionnel adapté à vos besoins.

Conclusion

Une alimentation saine est essentielle pour la santé de la femme enceinte et de son bébé. En suivant les conseils ci-dessus, vous pouvez vous assurer de recevoir tous les nutriments necessaire pour vous et votre bébé.

Rédactrice : 

 

 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Mum Mood le Forum 12 octobre 2024 édition#2

Mum Mood le Forum 12 octobre 2024 édition#2

 

MUM MOOD à Nice :
L’Épicentre Européen de la Périnatalité dans un esprit « Art&Health » pour les professionnels de santé et la familles.
Marquez vos calendriers pour le 12 octobre 2024 ! Le Forum MUM MOOD à Nice promet une immersion dans l’univers de l’allaitement, dédié aux familles et aux professionnels de santé. Cette année, l’événement réitère la présence haut de gamme des conférenciers européens spécialisés en périnatalité, offrant une plateforme de dialogue et d’apprentissage unique pour  tous. C’est une occasion en or pour échanger sur les dernières avancées, tendances, et expériences en périnatalité. Entre art, santé et savoir, MUM MOOD s’impose comme le rendez-vous incontournable pour tous ceux engagés dans l’univers de la périnatalité.
mummood.com et insta @mummood_officiel pour suivre les infos !

En tant qu’association, nous sommes attentifs à toutes les bonnes volontés qui nous aideront à faire de cet évènement un lieu où les professionels et de santé et les familles sont reines.

Le Forum MUM MOOD, l’événement incontournable de l’allaitement maternel, revient en 2024 dans le carde de la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel !

Après le succès de sa première édition en 2023, le Forum MUM MOOD revient le 12 octobre 2024 à l’Anantara Plaza Nice Hôtel. Plus qu’un Forum, une révolution maternelle ! MUM MOOD incarne un mouvement avec son concept clé, le « PASS » : Protéger, Accompagner, Sensibiliser, Soutenir l’allaitement maternel pour les professionnel de santé et les familles !

Ce Forum unique offre un espace ART & HEALTH privilégié où les mamans et les pro de santé explorent et partagent leurs expériences, tout en bénéficiant de conseils scientifiques. Leur ambition, faire de ce forum un événement incontournable pour les professionnels de santé et les familles !

Au programme de cette journée, des conférences haut de gamme, des scientifiques, des ateliers, des expositions artistiques, des grandes marques et des rencontres avec des éminences de l’allaitement maternel.

Les organisateurs ont également pensé aux enfants, en prévoyant des activités pour eux, pour que les parents puissent participer aux conférences et aux discussions en toute sérénité.

Entre art, santé et savoir, MUM MOOD s’impose comme le rendez-vous incontournable pour tous ceux engagés dans l’univers de la périnatalité.

Préparez-vous à une journée enrichissante et pleine de surprises qui célèbre et soutient la maternité et l’allaitement sous toutes ses formes !

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet de l’association mummood.com.

Les conférences 2023, c’est par ici : J’achète mon replay

PROGRAMME de la première édition

Le samedi 21 Octobre 2023 de 9h à 19h :

    • Des conférenciers :
      – Avec nous, Suzanne Colson, sage femme doctorante, créatrice du Biological Nurturing pour un nouveau sujet incontournable  “ Retrouvons l’allaitement instinctif  “.
      Céline Verguet, docteure en anthropologie, chercheuse, membre du laboratoire de recherche interdisciplinaire en intervention sociale. Elle a travaillé pour l’étude internationale sur les représentations et les pratiques de don de colostrum. Céline vient nous parler ici de la place du père dans l’allaitement maternel !
      Claude Didierjean Jouveau ” rédactrice en chef d’Allaiter aujourd’hui et autrice nous éclaire sur un sujet brulant  « Les nuits des bébés allaités et de ses parents ».

Curieuse, sensible ou encore besoin d’en savoir plus sur l’allaitement… faire votre propre opinion, cette journée vous est dédiée !!!

Pour exposer, intervenir, sponsoriser, aider : hello@mummood.com

Le lieu :

L’Anantara, situé au coeur de Nice est écrin de douceur qui sera vouc acceuillir dans ses grands espaces au lux naturel pour offrir au Forum MUM MOOD un grand lieu de conférences, un bel espace pour les stands, les ateliers, l’expo photo, le brunch et le concert privé. Un espace spécialement dédié aux enfants et un SPA Privé viendra sublimer la journée. 

Céline BOURGANEUF, Présidente de MUM MOOD, innove encore cette année dans le Forum de l’allaitement. Elle décide de lancer ce projet pionnier, avec des conférenciers internationaux, des ateliers, des stands et un concert. C’est au coté de Sandrine Léon, de Gilles Bismuth et des ambassadrices que l’association prend toute sa dimension collective.

Prochain Forum Européen de l’allaitement maternelle 12 octobre 2024 ! Prends vite ta place…

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF

Puéricultrice IPDE,
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson,

Doula
Présidente de l’AFCL (Association Française des Consultantes en lactation)
Présidente de MUM MOOD, Le salon de l’allaitement 

celinebourganeuf.com

La crevasse du mamelon

La crevasse du mamelon

Les crevasses mammaires sont des lésions douloureuses qui apparaissent au niveau du mamelon et de l’aréole pendant l’allaitement. Elles sont la principale cause de douleur à l’allaitement et peuvent entraîner une interruption de l’allaitement.

La gravité des crevasses mammaires peut varier. Certaines crevasses guérissent rapidement avec des soins appropriés, tandis que d’autres peuvent nécessiter un traitement médical.

Les 4 stades de la crevasse mammaire :

  • Stade 1 : La crevasse est superficielle et présente des rougeurs et des démangeaisons.

  • Stade 2 : La crevasse est plus profonde et présente des fissures ou des entailles. Elle peut saigner légèrement.

  • Stade 3 : La crevasse est profonde et présente des bords irréguliers. Elle peut saigner abondamment et être douloureuse.

  • Stade 4 : La crevasse est infectée. Elle est rouge, enflée et douloureuse. Elle peut également être accompagnée de fièvre et de ganglions lymphatiques enflés.

Causes

Les crevasses mammaires sont le plus souvent dues à une mauvaise position du bébé au sein. Lorsque le bébé ne prend pas correctement le sein, il peut tirer, pincer le mamelon et l’aréole, ce qui provoque des lésions.

D’autres causes possibles de crevasses mammaires sont :

  • Une production de lait insuffisante, qui peut entraîner un vide d’aspiration trop fort pendant la tétée.
  • Une infection bactérienne ou fongique du mamelon ou de l’aréole.
  • Une sécheresse cutanée.
  • Une peau sensible.
  • Un frein de langue restrictif
  • Une position dans le ventre créant des tensions du bébé pendant la tétée
  • Un naissance difficile
  • Une malformation du palais
  • Une mobilité réduite au niveau de la machoire inférieure, de langue, des ATM…

Symptômes

Les crevasses mammaires se manifestent par des douleurs au niveau du mamelon et de l’aréole, pendant et après la tétée. Les crevasses peuvent être superficielles ou profondes, et peuvent saigner.

Prise en charge

La prise en charge des crevasses mammaires repose sur les trois piliers suivants :

  • Correction de la position du bébé
  • Soins des crevasses
  • Prise en charge de toute infection

Correction de la position du bébé

La correction de la position du bébé est la mesure la plus importante pour prévenir et traiter les crevasses mammaires. Pour vérifier la position du bébé, il faut s’assurer que :

  • Optimiser le confort de la mère en position semi inclinée
  • Bébé en position ventrale sur sa mère avec l’appui sde ses 4 membres
  • Environnment calme et apaisant

Si la position du bébé est correcte, les salves de succion sont audibles et le transafert de lait est palpable.

Soins des crevasses

Il existe de nombreux produits disponibles pour soigner les crevasses mammaires. Les plus courants sont la véo olio, le miel médical, les pommades à base d’huile d’olive ou de calendula, les gels d’aloe vera, les patchs hydrogel, le baton de Moxa, les compresses au lait maternel…

Prise en charge de toute infection

Si les crevasses sont infectées, il est important de consulter un médecin ou une consultante en lactation IBCLC. Le médecin peut prescrire un traitement antibiotique ou antifongique.

Prévention

Pour prévenir les crevasses mammaires, il est important de :

  • Connsulter une consultante en lactation IBCLC avant la 37 ème semaines de grossesse.
  • Commencer l’allaitement dès la naissance
  • Demander de l’aide à une consultante en lactation si vous avez des difficultés à mettre votre bébé au sein
  • Changer de sein plus souvent en cas de douleur et faire des tétées plus courtes.
  • Ne pas exprimer votre lait pendant les premières semaines d’allaitement, sauf si cela est nécessaire et l’allaitement trop douloureux
  • Bien se laver les mains
  • Utiliser son petit doigt dans la bouche de bébé pour le décrocher du sein

Conseils

Si vous avez des crevasses mammaires, il est important de :

  • Prendre des pauses pendant les tétées pour soulager la douleur.
  • Utiliser un tire-lait pour soulager la douleur et vider vos seins au besoin
  • Appliquer du lait maternel sur les crevasses après les tétées.
  • Éviter les produits détergents agressifs pour laver votre soutien-gorge et vos vêtements.
  • Une douche par jour suffit sauf en cas de forte chaleur.

Avec du soutien, de la bienvaillance, un environnment apaisant et des soins appropriés, les crevasses mammaires guérissent généralement en quelques jours.

Si vous présentez des crevasses mammaires, il est important de consulter une consultante en lactation IBCLC ou un médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.

 Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
celinebourganeuf.com

Lactation induite

Lactation induite

La lactation induite, ou lactation provoquée, est le fait de déclencher la lactation chez une femme n’ayant jamais été enceinte. Cette pratique est encore peu connue en France, mais elle est de plus en plus pratiquée par des femmes qui souhaitent allaiter un bébé adopté ou conçu par une autre femme que la mère désirant allaiter.

Les raisons de la lactation induite

Les raisons qui poussent une femme à induire sa lactation sont multiples. Elles peuvent être d’ordre personnel, familial ou professionne ou religieux.

  • Personnel : certaines femmes souhaitent allaiter un enfant, mais elles ne peuvent pas ou ne souhaitent pas être enceintes. C’est le cas des femmes qui adoptent, des femmes qui font appel à une mère porteuse, ou des femmes qui ont des problèmes de fertilité.
  • Familial : la lactation induite peut être une solution pour les couples homosexuels qui souhaitent avoir un enfant. En effet, une des deux femmes peut induire sa lactation pour allaiter le bébé.
  • Professionnel : certaines femmes travaillent dans le domaine de la santé ou de l’éducation et elles souhaitent pouvoir allaiter les enfants dont elles s’occupent en faisant don de leur lait.
  • Religieux  : dans certaines religions, la lactation induite permet à la mère adoptante de devenir la « mère de lait », sa propre mère pouvant transmettre les traditions culturelles et la reconnaissance auprès des siens.

Le protocole de la lactation induite

La lactation induite est un processus long et complexe qui nécessite un suivi médical. Il existe différents protocoles, mais le plus courant est celui du Dr Jack Newman, un pédiatre canadien spécialiste de l’allaitement.

Ce protocole consiste en une prise de médicaments pour stimuler la production de prolactine, l’hormone qui déclenche la lactation. Les médicaments les plus couramment utilisés sont la dostinex, le galactogogues et le domperidone.

En parallèle, la femme doit exprimer son lait régulièrement, soit manuellement, soit au tire-lait. L’idéal est d’exprimer son lait toutes les 2 à 3 heures, pendant 15 à 20 minutes et de faire des séances de « power pumping ».

Les chances de réussite

Les chances de réussite de la lactation induite sont variables. Elles dépendent de plusieurs facteurs, notamment de l’âge de la femme, de son état de santé, et de sa motivation.

En général, les chances de réussite sont plus élevées chez les femmes jeunes et en bonne santé. Elles sont également plus élevées si la femme a déjà été enceinte ou si elle a déjà allaité.

Les risques de la lactation induite

La lactation induite peut entraîner certains risques, notamment :

  • Des effets secondaires des médicaments : les médicaments utilisés pour stimuler la lactation peuvent entraîner des effets secondaires, tels que des nausées, des vomissements, des diarrhées, ou des troubles du rythme cardiaque.
  • Une mastite : la mastite est une infection du sein qui peut survenir en cas de mauvaise technique d’expression du lait.
  • Un engorgement mammaire : l’engorgement mammaire est une accumulation de lait dans le sein qui peut être douloureux et gênant.

Conclusion

La lactation induite est une pratique qui peut permettre à des femmes qui souhaitent allaiter de réaliser leur rêve. Cependant, il est important de bien se renseigner sur les risques et les bénéfices de cette pratique avant de se lancer.

Quelques conseils pour réussir la lactation induite

  • Consultez un médecin : le médecin pourra vous aider à choisir le protocole de lactation induite le plus adapté à votre situation.
  • Soyez suivie par une IBCLC : la consultante en lactation est formée pour vous accompagner pendant toute  la durée de la relactation lactation induite et sera vous guider à chaque étape.
  • Soyez patiente : la lactation induite est un processus long et progressif. Il faut compter plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de pouvoir produire suffisamment de lait pour allaiter un bébé.
  • Exprimez votre lait régulièrement : plus vous exprimez votre lait, plus votre corps produira de lait.
  • Soyez motivée : la lactation induite demande de la motivation et de la persévérance. Si vous êtes motivée, vous aurez plus de chances de réussir.

 

 

 

 

Rédactrice : 

Céline BOURGANEUF
Consultante en lactation IBCLC
Accompagnante BN, Approche Colson
Présidente de l’AFCL (Association Française des Consultantes en lactation)
Présidente de MUM MOOD, Le salon de l’allaitement 

celinebourganeuf.com